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Top 14: le retour du Racing 92 et l'omniprésence du virus

Où en est le Racing 92? Après deux semaines sans jouer pour cause de contaminations au Covid-19, le club francilien retrouve la route du Top 14 avec un duel XXL contre le Stade toulousain, samedi (21h00) lors de la 4e journée, déjà perturbée par le virus.

Deux rencontres de la journée ont été reportées sine die. D'abord Castres - Brive, après des cas d'infection dans l'effectif castrais qui n'arrive pas à venir à bout de la contagion, puis Bordeaux-Bègles - Clermont dont l'ajournement, après trois tests positifs dans le groupe bordelais, a été décidé vendredi par la Ligue nationale de rugby.

Au Racing 92, en revanche, les feux sont au vert.

Les neuf cas d'infection, staff inclus, détectés la semaine passée, et le report de son déplacement à La Rochelle avaient sapé le moral du club ciel et blanc. Mais la "bulle" mise en place (fermeture temporaire du centre d'entraînement, isolement dans un hôtel pour les non-contaminés...) lui a permis de respirer. S'il y avait encore deux tests positifs lundi, il n'y en avait plus aucun mercredi.

"On envisage sereinement le match contre Toulouse samedi et plus loin la finale de Coupe d'Europe" contre les Anglais d'Exeter le 17 octobre à Bristol (Angleterre), "même si on est gênés dans notre préparation, mais on fait avec", a expliqué le président du club Jacky Lorenzetti. L'équipe francilienne ralliera en avion privé Porto-Vecchio (Corse) dimanche pour se préparer au sommet en Champions Cup.

Cette semaine, les joueurs non-contaminés ont pu s'entraîner par petits groupes mardi et mercredi puis collectivement jeudi et vendredi. Ce qui fait "deux entraînements collectifs" seulement, a souligné l'entraîneur Laurent Travers, avant de se frotter au Stade toulousain, dernier champion de France (2019).

Pour François Trinh-Duc, "c'est une vrai chance" d'affronter "une équipe en forme" avec "des joueurs d'exception" avant la finale européenne.

Jusqu'ici, le Racing 92 avait remporté ses quatre premiers matches, toutes compétitions confondues, le dernier de haute lutte (19-15) contre le club anglais des Saracens, en demi-finale de Coupe d'Europe, le 26 septembre.

Le Stade toulousain a lui échoué à ce niveau de la compétition, à Exeter (28-18), et perdu une rencontre en Top 14 à Clermont (33-30) où il n'est néanmoins pas passé loin de la victoire malgré deux cartons rouges.

Le succès contre Toulon (39-19), cinq essai à trois, a rassuré les troupes d'Ugo Mola et montré que la désillusion européenne était de l'histoire ancienne. De quoi envisager avec optimisme le déplacement à la Paris La Défense Arena, à Nanterre (Hauts-de-Seine)? Les Rouge et Noir y ont remportés deux de leurs trois derniers voyages, dont un quart de finale de Coupe d'Europe en mars 2019 (22-21), en évoluant en infériorité numérique.

- Sans Russell -

Ils semblent bénéficier d'un avantage sur le papier vu que les Racingmen évolueront sans plusieurs joueurs majeurs comme l'ouvreur écossais Finn Russell, le centre du XV de France Virimi Vakatawa et l'arrière australien Kurtley Beale, toujours suspendu.

Le Stade toulousain a lui notamment modifié sa charnière pour associer Thomas Ramos à Antoine Dupont, l'ouvreur Romain Ntamack basculant au poste de centre.

Samedi, le Stade français tentera de réenclencher la marche avant à Agen, en quête pour sa part d'une première victoire en Top 14. Montpellier, qui se déplace à Toulon, n'a également connu que des défaites mais n'a joué que deux matches, le dernier, contre le Racing 92, remontant à quatre semaines.

Le MHR aurait dû recevoir Castres la semaine passée mais cette rencontre n'avait pu se tenir à la date prévue en raison, déjà, de plusieurs contaminations au coronavirus dans l'effectif castrais.

Avec l'ajournement d'UBB-Clermont, le Top 14 en est à cinq matches reportés sine die à cause du virus. C'est sans compter les rencontres décalées de quelques jours pour les mêmes raisons. Le débat sur le forfait en cas de Covid-19 risque de ressurgir.

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