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Top 14: le Stade Français à Brive pour dissiper le spectre de la descente

Dimanche en Corrèze, il flottera dans l'air comme une odeur de Pro D2. Le Stade Français, dernier du Top 14, se déplace à Brive (12e) pour lancer son opération maintien contre un adversaire direct invaincu à domicile cette saison.

Ces deux-là ne sont pas taillés dans le même bois. Pourtant, Paris, plus gros budget du Top 14 en pleine crise existentielle, et Brive, tout juste promu et 12e budget de l'élite, se battront avec en ligne de mire un seul et même objectif: ne pas descendre. Un premier match de la peur à l'heure du banquet dominical (12h30).

Vingt-deux matches que Brive n'a pas perdu à domicile en championnat. Pour un premier test en Top 14 comme entraîneurs, on a connu plus aisé pour la doublette Laurent Sempéré-Julien Arias, appelés à la rescousse pour remettre à flot le bateau rose après le limogeage le 12 novembre du Sud-Africain Heyneke Meyer.

Alors les deux novices veulent dédramatiser une potentielle défaite à Amédée-Domenech et chasser l'idée d'un match déjà décisif dans l'optique du maintien. "Si on perd à Brive, il reste pas mal de matches derrière (16 journées), ça ne veut pas dire qu'on sera en Pro D2. Si on gagne, ça ne veut pas dire qu'on est maintenu", détaille Arias.

D'ailleurs, "c'est quasiment impossible de gagner là-bas", expose l'ancien ailier double champion de France avec Paris et chargé avec Sempéré de faire renaître l'identité parisienne sous la direction d'un autre ancien de la maison comme directeur général, Thomas Lombard.

Un mot d'ordre pour les Parisiens: "reconstruction", "poser des bases, reprendre de la sérénité et de la confiance", au-delà du résultat chez des promus corréziens qui se sont déjà offert le champion en titre Toulouse, le finaliste sortant Clermont, le deuxième actuel Bordeaux-Bègles et Toulon.

Toujours est-il qu'une défaite et Paris (14e, 9 pts) laisserait encore davantage s'échapper Brive (12e, 18 pts) dans la course au maintien.

- "Chez nous pour nous casser la gueule" -

Côté briviste justement, on affiche plus clairement l'importance de ce match: "c'est une des finales qu'on aura à jouer d'ici la fin de saison", estime l'arrière buteur Thomas Laranjeira. "Il y a de très gros joueurs dans cette équipe du Stade Français. On n'a pas de joueurs de cette qualité, on est clairement le plus petit. Je suis persuadé qu'ils viennent chez nous pour nous casser la gueule".

Brive pourrait se targuer de sa victoire il y a quinze jours chez les Parisiens en Challenge européen (27-11) ? "C'est anecdotique", balaie Laranjeira.

Le manager irlandais des Gaillards Jeremy Davidson rappelle lui que "l'an passé, le Stade Français a fait une bonne saison en remportant beaucoup de matches à l'extérieur" alors que cette année, "ils ont certes le plus gros budget, mais il y a surtout eu la Coupe du monde et ils ont eu des choses qui n'ont pas marché", avant de conclure: "On se fout de leur état. On a besoin de gagner, point-barre".

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