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Top 14: "Nous ne savons pas où nous allons" avec le Covid (Etrillard, Toulon)

Les joueurs du Top 14 "ne savent pas où ils vont" avec la pandémie de Covid-19, qui menace toujours le championnat à un mois de la reprise, constate le talonneur de Toulon Anthony Etrillard dans un entretien à l'AFP.

Victime d'une fracture du péroné en janvier alors qu'il était convoqué par le XV de France pour le Tournoi des Six nations, Etrillard retrouvera les sensations de match vendredi en même temps que ses coéquipiers, privés de fin de saison par la crise sanitaire, lors de la première rencontre de préparation du RCT face à Grenoble (Pro D2).

Q: Comment avez-vous vécu votre blessure dans ce contexte particulier?

R: "Sur le moment, j'étais déçu mais dans mon malheur, je n'ai pas raté beaucoup de matches. J'ai vite relativisé en me disant que ma blessure n'était pas si grave. Après mon opération, j'ai eu plus d'un mois où je ne pouvais poser le pied au sol. C'était un peu compliqué mais j'ai très vite marché à nouveau donc les choses sont rentrées dans l'ordre. Pour ma rééducation, il y a eu le confinement. J'ai donc bien pu me soigner et me remettre correctement de mon opération".

Q: Justement, votre convalescence a-t-elle été compliquée par le confinement ?

R: "J'ai dû faire moi-même ma rééducation à la maison. Les kinésithérapeutes n'avaient pas le droit de venir me voir. Ils m'envoyaient des programmes chaque semaine pour que je fasse mes exercices chaque jour et que j'essaye de perdre le moins de temps possible sur ma rééducation. Ça s'est plutôt bien déroulé. Quand on a pu reprendre l'entraînement, je pouvais courir et on faisait beaucoup de travail de musculation donc j'ai pu travailler ma jambe sans perdre de temps sur le groupe".

Q: Plusieurs clubs ont annoncé compter des joueurs positifs à la Covid-19. Etes-vous inquiet pour la reprise du championnat ?

R: "On ne se pose pas trop de questions pour l'instant. Ce sont des problématiques compliquées pour tout le monde: les clubs, les joueurs, les supporters… Nous ne savons pas où nous allons. Il y a des instances pour décider mais on ne sait pas, si on l'attrape, comment ça va se passer. Malheureusement, soit on joue et on prend un risque, soit on ne joue pas et ça serait dramatique. Après, nous sommes contrôlés assez souvent et prenons le plus de précautions possible. Mais la jauge de 5.000 spectateurs (autorisée pour l'instant, NDLR), c'est un pincement en coeur. Je pense que ça devrait être au prorata de la capacité du stade. Évidemment, il y a des spécialistes qui travaillent sur cette question mais jouer devant 5.000 spectateurs, ça sera bizarre".

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