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Stade Français: Sanchez retente sa chance

Après deux passages différents mais frustrants, à Bordeaux-Bègles et Toulon, l'ouvreur international argentin Nicolas Sanchez a décidé de tenter une troisième fois l'aventure française en rejoignant fin novembre le Stade Français. Pour, cette fois, s'inscrire dans la durée.

Du haut de ses 74 sélections avec les Pumas, il est l'une des recrues-phares du club parisien, 7e du Top 14 avant de recevoir Perpignan samedi et bien décidé à de nouveau jouer les premiers rôles sur le plan national. Cela tombe bien, Sanchez (30 ans) est aussi lui-même en quelque sorte revanchard après ses deux précédentes expériences dans l'Hexagone.

La première, pendant trois saisons à l'UBB (2011-2014), l'a "un peu frustré" car il n'a "pas beaucoup joué": 30 matches de Top 14 au total, dont seulement... huit comme titulaire.

La faute, d'abord, à une grave blessure à une cheville, en janvier 2012, seulement quelques mois après son arrivée dans la foulée de la Coupe du monde 2011, à tout juste 23 ans, qui le laisse "pendant six mois dans le canapé", explique-t-il à l'AFP, en français.

"Ensuite, de retour de blessure, je n'ai pas été là pendant trois mois et demi en raison du Rugby Championship (avec l'Argentine, NDLR)" poursuit-il. Difficile, dans ces conditions, d'espérer concurrencer le titulaire du poste, un certain Camille Lopez, qui n'est certes pas encore l'ouvreur actuel des Bleus mais affiche promesses et forme étincelante.

"Je ne jouais pas trop, surtout à domicile. Donc quand je jouais, je n'étais pas bon. Je n'étais pas content de moi. Cela a été un moment difficile" résume-t-il.

- Paris, "LE club de France" -

Son deuxième passage en France s'est beaucoup mieux passé, mais n'a pas duré: quatre mois et demi au RCT, de novembre 2014 à mi-mars 2015, comme joker médical de Frédéric Michalak.

Le club varois aurait bien aimé qu'il prolonge l'aventure, mais lui voulait "rentrer en Argentine pour jouer le Super Rugby et continuer avec les Pumas". Un souhait louable, avec la perspective de la Coupe du monde 2015.

Il pourrait en revanche avoir tiré un trait sur la prochaine, au Japon (20 septembre-2 novembre), en signant au Stade Français puisque, sauf rares exceptions et en attendant que la règle soit éventuellement assouplie, seuls les joueurs évoluant en Argentine peuvent postuler pour la sélection.

"Oui, j'ai l'espoir de la jouer, mais je n'ai pas parlé, encore, avec les coaches. On verra. Cela dépend aussi de ma saison, avec le Stade Français", commente Sanchez.

Il a rejoint Paris, donc, pour pouvoir vivre une troisième expérience en France, pays dont "il aime bien la vie" et pour relever le "grand défi" du Top 14, qu'il souhaite "gagner".

Mais aussi pour passer plus de temps avec sa femme et son enfant: "quand tu joues le Super Rugby et le Rugby Championship, tu voyages beaucoup, est absent de chez toi pendant 5 mois par an. C'est dur".

Le "projet" d'Heyneke Meyer, alimenté par le carnet de chèques du propriétaire Hans-Peter Wild, a fini de le séduire, autant que la marque "Stade Français": "c'est un club avec de l'histoire, et LE club de France vu d'Argentine. Beaucoup d'Argentins y ont joué (Pichot, Hernandez, Corleto, Roncero etc.), tout le monde le connaît".

Il reste encore à Sanchez beaucoup de route pour marcher sur les traces de ses aînés ou, plus récemment, de Gonzalo Quesada, à la tête de la dernière équipe parisienne championne de France, en 2015.

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