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Top 14: Toulouse "s'est posé les bonnes questions", estime Lacroix

Toulouse, triste 12e du Top 14 la saison dernière, "s'est posé les bonnes questions" pour retrouver la phase finale et recevoir samedi (16h15) Castres en barrage, a estimé son président Didier Lacroix dans un entretien à l'AFP.

Q: Le club est de retour en phase finale dès la première année de votre mandat. Quel est votre sentiment ?

R: "J'essaie de minimiser la performance d'être en barrage comme il aurait fallu minimiser le fait d'être douzième l'année dernière. Tout en restant excessivement fier de ce qu'ont fait les joueurs, l'encadrement et le club pour le remettre dans une situation de barragiste. Depuis la première minute de ma prise de fonction, j'ai toujours dit que le Stade Toulousain essaierait d'être le plus performant dans les compétitions dans lesquelles il est inscrit. On aurait signé pour être en phase finale, on est en phase finale donc on va la jouer pour être performant."

Q: Après cette transition, quel est l'objectif in fine pour le club ?

R: "On a tous envie que le Stade Toulousain joue régulièrement cette phase-là mais on a également conscience que dès lors qu'on a dix clubs qui jouent en début de saison le titre, ça laisse de la place à l'accident, à l'aléa sportif, on aura mathématiquement quatre non qualifiés chaque année, c'était notre tour l'année dernière, c'est le tour de Clermont cette année. Le premier objectif très clair est atteint mais le compétiteur que je suis ne va pas vous dire aujourd'hui qu'on s'arrête là. L'appétit vient en mangeant et en jouant à domicile, on a pas envie de perdre une troisième fois (cette saison) contre Castres même si on a conscience de l'adversaire qui nous est opposé. On joue une équipe qui nous a battus deux fois et qui a certainement une capacité à faire déjouer le Stade Toulousain. Charge à nous de faire en sorte que les situations soient différentes pour se mettre à l'abri".

- "Remise en cause" -

Q: Si l'on en croit les joueurs, le changement à la tête du club a fait souffler un vent nouveau.

R: "A l'échelle du temps, la remise en cause est la vertu du Stade Toulousain qui le fait dès lors qu'il perd deux fois d'affilée. Ce club, dans sa globalité, s'est remis en cause, s'est posé les bonnes questions et a certainement pris un certain nombre de bonnes décisions. Et le rôle d'un président dans ce cadre, c'est un rôle de chef d'orchestre, chargé de mettre en musique les énergies sur un terreau qui est existant. On a pas créé de toutes pièces cette équipe."

Q: Au delà de la satisfaction de revenir au premier plan, le conflit avec votre actionnaire Fiducial a été un point noir de cette saison. Où en-est-on ?

R: "J'ai tellement envie qu'au moins cette semaine, on mette les énergies au bon endroit et on se concentre sur le sportif. Rassurez-vous, la DNACG (le gendarme financier du rugby, ndlr) est bien venue hier, elle nous a bien audités et elle nous a confortés dans notre capacité à rétablir la situation de déficit structurel dans laquelle on est. Il y a un moment où le terrain sportif c'est quand même la plus belle des choses et la phase finale son nectar. J'aurai mon rôle de gestionnaire sur ces sujets financiers mais j'espère juste que pendant cette phase-là, on puisse tous profiter et tous se mettre en rouge et noir."

Propos recueillis par Mathieu GORSE

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