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De retour de blessure, Teddy Riner, qui visera ce week-end un septième titre au prestigieux Tournoi de Paris, prévient ses adversaires à un an et demi des Jeux olympiques à domicile: "Le vieux est encore là!".
Tout juste rentré d'un stage de préparation au Kazakhstan, le décuple champion du monde et triple champion olympique se présentera dimanche sur les tatamis de Bercy pour lancer son année 2023. Autour de lui, une délégation française forte de 56 membres avec notamment Romane Dicko, la nouvelle championne du monde des +78 kg.
Objectif: "Savoir où j'en suis", explique Riner, blessé à une cheville fin août et contraint de déclarer forfait aux Mondiaux à l'automne dernier. "C'est ça les tournois, savoir se situer par rapport à la concurrence, prendre du plaisir et puis continuer sur ce long chemin de la préparation pour les Jeux olympiques. C'est important d'être confronté."
Car le grand rendez-vous de 2024, le Guadeloupéen y pense de plus en plus. "Tout ce que je fais aujourd'hui, c'est pour les Jeux", dit-il. "Ca commence tout doucement, mais je pense qu'en septembre quand on va attaquer la saison, ça va être le commencement et à partir de janvier, le sprint."
Pour atteindre son objectif d'un troisième titre olympique individuel, un exploit jusque-là seulement réalisé en poids légers par le Japonais Tadahiro Nomura (1996, 2000 et 2004), il a choisi de multiplier les stages d'entraînement à l'étranger et s'en félicite.
"J'arrive à faire tomber, même contre des jeunes qui lèvent bien plus que moi en musculation. Donc l'expérience, elle est là, et je me dis +le vieux il est encore là+ et ça ça fait plaisir. C'est ce qui donne envie de continuer."
- Dicko "en forme olympique" -
Mais à 33 ans, le corps abîmé par plus 15 ans de haut niveau, Riner avoue craindre les blessures. "La vérité, c'est que quand je monte sur un tapis, j'ai peur. Mais maintenant il faut lâcher", affirme-t-il.
Ce week-end dans "le chaudron" de Bercy, il pourra compter sur d'autres représentants tricolores pour porter les espoirs de médailles, à commencer par la "petite soeur" Romane Dicko, revancharde après sa défaite en finale l'an passé.
"Je suis en forme olympique!", lance la judoka de 23 ans, qui va inaugurer à Paris son nouveau dossard rouge de championne du monde. Un changement de dimension qui n'a pas perturbé sa reprise, assure-t-elle.
"Pour moi, les Monde, c'était vraiment une étape. Je suis déjà focalisée sur les prochains Mondiaux et les Jeux l'année prochaine. Donc mentalement, comme je me dis que ce n'est que le début, ça a été facile de revenir à l'entraînement."
Outre Riner et Dicko, l'équipe de France aura fière allure malgré les absences de Clarisse Agbegnenou, Madeleine Malonga ou encore Sarah-Léonie Cysique pour raisons médicales. On suivra notamment plusieurs médaillés olympiques comme Amandine Buchard (-52 kg), Margot Pinot (-60 kg) ou encore Audrey Tcheuméo, quintuple lauréate à Paris en -78 kg.
En lice également, trois champions olympiques de Tokyo: la Kosovare Distria Krasniqi (-48 kg), le Géorgien Lasha Bekauri (-90 kg) et le Tchèque Lukas Krpalek (titré au Japon en +100 kg et redescendu en -100 kg).
Le programme:
. Samedi (à partir de 08h00, finales à partir de 17h00)
Femmes: -48 kg, -52 kg, -57 kg, -63 kg
Hommes: -60 kg, -66 kg, -73 kg
. Dimanche (à partir de 08h00, finales à partir de 17h00)
Femmes: -70 kg, -78 kg, +78 kg
Hommes: -81 kg, -90 kg, -100 kg, +100 kg