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Trop de fautes, mais un bonus offensif: le XV de France, lançant la défense de son titre dans le Tournoi des six nations, a vécu dimanche une après-midi compliquée à Rome, s'imposant péniblement face à l'Italie (29-24) et étalant une indiscipline inquiétante.
Sanctionnés 18 fois par l'arbitre, les Bleus, vainqueurs du Grand Chelem l'an dernier, ne se sont guère rassurés. D'autant que leur prochain adversaire, l'Irlande, première nation au classement de World Rugby, a impressionné lui samedi à Cardiff face au pays de Galles (34-10).
Avec cinq points, les Bleus sont au premier rang du classement général du tournoi, à égalité avec l'Irlande et l'Ecosse, victorieuse de l'Angleterre samedi à Twickenham (29-23).
En quête d'un doublé après le Grand Chelem remporté en 2022, et alors que se profile "leur" Coupe du monde à l'automne (8 septembre-28 octobre), on ne peut pas dire que les Français ont convaincu au Stadio Olimpico.
Ce succès, peu brillant, permet quand même aux hommes de Fabien Galthié d'enchaîner une quatorzième victoire d'affilée, étirant une série inédite dans l'histoire du rugby français, et une treizième victoire de suite contre l'Italie.
Fébrilité, fautes de main, hors-jeu... Les Français ont été beaucoup trop sanctionnés, l'arbitre de la rencontre gratifiant même l'Italie d'un essai de pénalité à la suite d'une énième faute au sol des Bleus.
L'Italie, dans la foulée d'une année 2022 marquée par deux belles victoires, face à Cardiff dans le Tournoi au printemps dernier (22-21) et sur l'Australie (28-27) à l'automne, n'a pas démérité, marquant un essai par l'arrière Ange Capuozzo et récupérant le point du bonus défensif.
Dès la première période, l'inquiétude était de mise côté français.
Si les Bleus ont réussi à aplatir par trois fois, ouvrant leur compteur par Thibaud Flament sur interception dès la 5e minute, les Italiens, profitant de l'indiscipline française (neuf pénalités concédées contre seulement deux côté transalpin), ont collé au score grâce au pied de Tommaso Allan et à un essai de l'inévitable Capuozzo.
Tout n'est pas non plus à jeter côté français, avec notamment un jeu au pied performant et millimétré de Romain Ntamack, à l'origine des deuxième et troisième essais, concrétisés respectivement par l'arrière Thomas Ramos et l'ailier lyonnais Ethan Dumortier, qui signe ainsi son premier essai pour sa première sélection (6-19, 26e).
En un peu plus de 25 minutes, les Français ont déjà marqué trois essais.
- Capuozzo, encore lui -
Mais ils n'en ont pas moins continué à être pénalisés et sur une nouvelle faute des Bleus, Allan choisit cette fois la pénaltouche.
Bien lui en a pris puisque c'est à ce moment que Capuozzo, à la suite d'un ballon porté, prend le côté fermé pour aplatir en coin (11-19, 32e) son sixième essai international en huit sélections.
Alors que la sirène a déjà sifflé, les Français sont à nouveau pénalisés (14-19), et Dupont est convoqué par M. Carley: "C'est la dernière", prévient l'arbitre avant que les deux équipes ne rentrent au vestiaire.
Dès l'entame de la deuxième période, sur une pénaltouche dans les cinq mètres français, alors que les Italiens prennent d'assaut la ligne, Charles Ollivon se met à la faute et reçoit logiquement un carton jaune, assorti d'un essai de pénalité, tel que l'avait promis l'arbitre: et voilà l'Italie à un point (21-22, 51e).
Alors que la France est en infériorité numérique, et après une pénalité ratée par Ramos, l'Italie passe pour la première fois devant au score à la suite d'une énième pénalité, grâce au pied du métronome Tommaso Allan (24-22 à la 62e).
Alors que l'inquiétude commence à fermer les visages sur le banc français, Matthieu Jalibert, à peine entré sur le pré pour remplacer Ntamack, réussit à aplatir en force, redonnant un avantage définitif aux Français (24-29, 69e).