Accueil Sport

Un ministre japonais met en doute la tenue des JO de Tokyo

Pour la première fois depuis plusieurs mois, un ministre japonais a reconnu la possibilité de voir les Jeux Olympiques reportés une nouvelle fois, voire annulés. Taro Kano, l'un des personnages clé du gouvernement japonais, a en effet déclaré que le CIO devait songer à un plan B, un plan C.

Reporté d'un an, les Jeux Olympiques de Tokyo ont été reprogrammés du 23 juillet au 8 août. Taro Kono, ministre de la Réforme administrative et personnage influent de la vie politique au Japon, a refusé d'exclure l'éventualité que les Jeux soient annulés, Tokyo et dix autres départements du Japon étant actuellement en état d'urgence au moins jusqu'au 7 février. "Pour le moment, nous faisons le mieux que nous pouvons pour préparer les Jeux, mais nul ne sait ce qui peut se passer", a-t-il reconnu lors d'une interview vidéo à Reuters, réalisée à l'occasion d'un événement organisé par l'agence de presse britannique et relayée par le site spécialisé Francsjeux.com. "Tout est possible. En tant qu'hôte des Jeux, nous faisons tout ce que nous pouvons et si tout va bien, nous pouvons avoir de bons Jeux Olympiques. Mais le Comité international olympique doit songer aujourd'hui à un plan B, un plan C. La situation n'est pas aisée".

Taro Kono est le premier responsable politique de haut rang à prendre publiquement ses distances avec la ligne du Premier ministre Yoshihide Suga, qui martèle que le Japon pourra organiser des Jeux "sûrs et sécurisés" comme prévu cet été. En dépit de l'arrivée de vaccins au Japon dans les prochains mois, le soutien de la population nippone aux Jeux olympiques a considérablement chuté.

Un récent sondage dans l'archipel a montré que 80% des personnes interrogées pensent que les Jeux devraient être reportés une nouvelle fois ou tout simplement annulés. Les propos de Taro Kono ne vont guère les rassurés. Les médias locaux ont rapporté jeudi soir que le Japon allait suspendre une exemption qui permettait aux sportifs étrangers d'entrer dans le pays pour s'entraîner même durant l'état d'urgence.

Les athlètes japonais seront toujours autorisés à rentrer dans le pays, mais ne pourront plus éviter la période de 14 jours d'isolement à leur retour. L'interdiction d'accès des sportifs étrangers non-résidents au Japon devrait affecter les équipes professionnelles de baseball et de football, qui s'apprêtent à commencer leur saison.

Les prochaines semaines s'annoncent cruciales. Yoshiro Mori, le président du comité d'organisation, a reconnu dernièrement qu'une décision serait prise "en février ou mars" concernant la présence ou non de spectateurs dans les sites olympiques. Elle pourrait bien concerner aussi l'avenir même des Jeux de Tokyo, conclut Francsjeux.com.

Jeudi, le Japon a enregistré 6.566 nouveaux cas de Covid-19, dont 1.502 à Tokyo. L'état d'urgence, imposé la semaine passée dans la capitale et dans son agglomération, a été étendu à sept nouvelles préfectures.

COVID-19 Belgique : où en est l’épidémie ce vendredi 15 janvier ? 

À lire aussi

Sélectionné pour vous