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Vendée Globe: grosse avarie pour Ruyant, Dalin s'échappe

Deuxième du Vendée Globe, Thomas Ruyant doit faire face à une sérieuse avarie qui l'handicapera pendant le reste de son tour du monde, alors que Charlie Dalin mène toujours la course au 17e jour de mer.

Dans la nuit de mardi à mercredi, un "grand bruit" a alerté le Français Thomas Ruyant (LinkedOut), qui a été contraint d'arrêter son bateau et a pu constater d'importantes fissures sur le +shaft+, la pièce qui relie le foil (appendice latéral qui permet de décoller au-dessus de l'eau) bâbord à son voilier.

"Avec le jour, j'ai pu inspecter le foil et son puits de fond en comble, en relation avec mon équipe et les architectes à terre. Il n'y a pas de voie d'eau et le puits de foil est sain. Mais le foil est vraiment fissuré à de nombreux endroits", a-t-il expliqué, alors qu'il pourrait avoir à couper la pièce endommagée pour pouvoir continuer.

Le coup est rude pour Ruyant qui faisait jusque-là jeu égal avec le leader Charlie Dalin (Apivia). Il pointe désormais à plus de 70 milles nautiques (130 kilomètres) de l'homme de tête.

Cette mauvaise nouvelle pourrait profiter à Jean Le Cam (Yes We Cam!), étonnant troisième de la course, qui parvient à rivaliser à 61 ans avec les voiliers nouvelle génération, lui qui est aux commandes d'un navire vieux de 13 ans.

- "comme en athlé" -

Il navigue désormais à 362 milles nautiques (670 km) de Dalin, mais devance toujours les navires équipés de foils de Kevin Escoffier (PRB), l'Allemand Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) et Yannick Bestaven (Maître Coq IV).

Au pied du podium, Kevin Escoffier envie son aîné qui le devance, capable d'anticiper à la perfection les aléas de la météo, plutôt capricieuse dans cette fin de descente de l'Atlantique: "Cette nuit, il y avait 3 noeuds de vent et, dans un claquement de doigts, on prenait 20 noeuds, ça couchait le bateau. C'était sympa, ça donne de l'ambiance... Ce n'est pas simple, il faudrait que je demande conseil à Jean, il a les ficelles."

Selon lui, le moment est à la stratégie avant d'aborder des vents plus favorables en approchant du Cap de Bonne-Espérance. "L'enjeu, c'est comme en athlé: il faut s'organiser pour avoir le meilleur couloir."

Les positions se stabilisent pour le moment derrière eux pour les navigateurs ayant choisi une route différente et qui comptent utiliser l'anticyclone Sainte-Hélène "comme une catapulte grâce aux vents plus forts" comme l'espèrait Louis Burton (Bureau vallée 2), 10e mercredi matin, non loin de Samantha Davies (Initiatives-Cœur), Alex Thomson (Hugo Boss), et Sébastien Simon (Arkea Paprec).

Au dix-septième jour de course, il n'y a qu'un seul abandon, celui de Nicolas Troussel (Corum L'Epargne) après un démâtage le 16 novembre au large du Cap-Vert.

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