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World Athletics a pris acte de la décision "profondément divisée" de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) estimant que l'athlète sud-africaine Caster Semenya, empêchée de participer à certaines courses parce qu'elle refuse un traitement pour faire baisser son taux de testostérone, est victime de discrimination.
Dans un communiqué transmis mardi, la fédération internationale d'athlétisme "reste d'avis qu'un règlement est nécessaire, raisonnable et proportionné pour assurer une concurrence loyale dans la catégorie féminine, comme l'ont tous deux conclu le Tribunal arbitral du sport et le Tribunal fédéral suisse".
World Athletics encourage le gouvernement suisse à poursuivre le combat judiciaire pour obtenir une décision définitive et a décidé de maintenir son règlement jusque-là.
"L'affaire a été déposée contre le gouvernement suisse plutôt que contre World Athletics. Nous assurerons la liaison avec le gouvernement suisse sur les prochaines étapes et, compte tenu des fortes opinions dissidentes dans la décision, nous les encouragerons à demander le renvoi de l'affaire devant la Grande Chambre de la CEDH pour une décision finale et définitive", ajoute le communiqué .
La justice helvète avait confirmé en 2020 une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) validant un règlement de la Fédération internationale d'athlétisme. Celui-ci oblige l'athlète hyperandrogène, double championne olympique du 800 m, à prendre un traitement hormonal pour faire baisser son taux de testostérone si elle veut s'aligner sur sa distance fétiche.