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XV de France: après le cluster, Ntamack et Vakatawa en renfort

Le XV de France tourne la page du foyer d'infections au Covid-19 et du "scandale des gaufres" avec les renforts de Romain Ntamack et Virimi Vakatawa pour préparer le duel en Angleterre samedi et poursuivre sa dynamique victorieuse dans le Tournoi des Six Nations.

Après trois semaines tumultueuses, les joueurs ont retrouvé dimanche le cadre champêtre du Centre national de rugby, à Marcoussis (Essonne). Ils auront six jours à peine pour préparer le "crunch" avec l'espoir que la cascade de contaminations ayant provoqué le report du match contre l'Ecosse n'aura laissé aucune trace et ne fragilisera pas leur quête d'un premier titre depuis 2010.

Sur les huit titulaires infectés entre le 19 et le 25 février, deux sont absents de la liste de 31 joueurs communiquée dimanche: le centre montpelliérain Arthur Vincent, insuffisamment remis, et l'ailier toulonnais Gabin Villière, indisponible six semaines et donc pour le reste du Tournoi après s'être blessé à une main samedi avec son club.

Toute la première ligne, composée du pilier gauche Cyril Baille, du talonneur Julien Marchand et du pilier droit Mohamed Haouas, figure elle dans le groupe ainsi que le capitaine et troisième ligne Charles Ollivon, le demi de mêlée Antoine Dupont et l'arrière Brice Dulin.

Le deuxième ligne toulonnais Romain Taofifenua, remplaçant lors des deux premiers matches du Tournoi remportés en Italie (50-10) puis en Irlande (15-13), en a lui aussi fini avec le Covid-19 et retrouve le groupe. La Fédération française de rugby (FFR) avait fait état au total de seize cas positifs entre le 16 et le 25 février, soit douze joueurs et quatre membres de l'encadrement dont le sélectionneur Fabien Galthié.

- Respect des règles sanitaires -

Ce dernier avait été mis en cause pour être sorti de la bulle sanitaire afin d'aller assister à un match de son fils le 7 février. Des joueurs avaient également été aperçus dégustant des gaufres dans les rues de Rome avant le match en Italie.

Mais rien qui ne mérite blâme, a tranché vendredi le ministre en charge des Sports, Jean-Michel Blanquer, sous le regard approbateur du président de la FFR, Bernard Laporte, après une "explication franche" au ministère.

"Bien élaboré" et "respecté" selon le responsable gouvernemental, le protocole sera toutefois renforcé, avait prévenu la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, présente lors de cet entretien. "Maintenant, plus de sortie de l'hôtel: c'est ceinture et bretelles", a insisté Laporte.

Jusqu'à la fin du Tournoi, deux personnes sont chargées de veiller au respect des règles au quotidien: le manager du XV de France Raphaël Ibanez et un cadre d'Etat qui est le directeur technique national (DTN) du rugby français Didier Retière selon le journal Midi Olympique.

- Quels partenaires d'entraînement? -

Qui prêtera main forte aux Bleus pour les oppositions à l'entraînement, sachant que selon l'enquête interne menée par la FFR, c'est justement un sparring-partner, en l'occurrence un joueur de l'équipe de France à VII, qui avait introduit le virus chez les quinzistes?

Cela pourrait être des joueurs de moins de vingt ans immunisés, comme l'avait suggéré Laporte vendredi. "Mais si on nous dit qu'il n'y a pas de partenaire d'entraînement, il n'y en aura pas", a-t-il ajouté.

A Marcoussis, la principale tâche du staff sera de remettre d'aplomb les joueurs en manque de temps de jeu. Dupont et Ollivon, pour ne citer qu'eux, n'ont pas rejoué depuis le succès à Dublin le 14 février.

Mais il y a aussi des bonnes nouvelles avec les retours de Ntamack et Vakatawa, deux titulaires indiscutables forfaits au début du Tournoi. Le premier avait été victime d'une double fracture de la mâchoire fin décembre et le second s'était blessé à un genou fin janvier. Ils ont tous les deux repris la compétition samedi en Top 14.

Au rayon des retours de blessure figurent aussi le talonneur remplaçant Camille Chat (mollet) et le Lyonnais Baptiste Couilloud (côtes), N.3 dans la hiérarchie des demis de mêlée derrière Baptiste Serin et Dupont.

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