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XV de France: effacer le mauvais souvenir de Murrayfield

Le rêve de grand chelem du XV de France s'était brisé à Edimbourg. Huit mois après, les Bleus retrouvent le stade de Murrayfield, dans un contexte différent mais avec l'objectif de faire oublier cette expérience difficile, dimanche (16h15) lors de la Coupe d'automne des nations.

Le revers concédé le 8 mars dans le Tournoi des six nations (28-17), au son des cornemuses et devant un fervent public, reste le seul de Fabien Galthié depuis qu'il a pris la barre du vaisseau tricolore après la Coupe du monde 2019.

Rien n'avait fonctionné ce jour-là pour les Bleus qui avaient perdu le fil de leur jeu et subi des "aléas" comme l'a rappelé le N.8 d'origine écossaise Gregory Alldritt.

Blessure du talonneur Camille Chat à l'échauffement, carton jaune précoce pour le troisième ligne François Cros, commotion au bout de huit minutes pour l'ouvreur Romain Ntamack et carton rouge avant la pause pour le pilier droit Mohamed Haouas, coupable d'un coup de poing sur Jamie Ritchie...

Charles Ollivon et ses partenaires, qui restaient jusque-là sur trois succès, contre l'Angleterre, vice-championne du monde (24-17), l'Italie (35-22) et au pays de Galles (27-23), étaient tombés de haut. Avec le recul, ce revers sans le bonus défensif leur a surtout coûté la victoire dans le Tournoi, remporté de justesse par le XV de la Rose.

Dimanche, il n'y aura pas de spectateurs, contexte sanitaire oblige, et cette compétition, toute neuve, n'a pas le standing du Tournoi. Malgré tout, les Bleus sont déterminés à prendre d'assaut un stade devenu une forteresse pour eux. Ils ne s'y sont plus imposés depuis mars 2014 et reste sur quatre défaites là-bas.

Et sur les trois défaites concédées, au total, depuis août 2019, deux viennent d'Ecosse, comme l'a justement rappelé l'entraîneur des trois-quarts Laurent Labit dans la semaine.

Le XV du Chardon ne fait pas partie de la crème de la crème au niveau international (7e au classement mondial, France 4e) mais il ne cesse de progresser. En renversant une situation mal engagée devant l'Italie (28-17), samedi dernier, les hommes de Gregor Townsend ont signé une cinquième victoire de rang toutes compétitions confondues. Et ce, sans leurs deux meilleurs ouvreurs, le Racingman Finn Russell et Adam Hastings, tous deux blessés et forfaits pour l'ensemble de la Coupe d'automne des nations.

Dans cette série, l'Ecosse s'est, outre la France, offert une victoire au pays de Galles (14-10), une première depuis 2002.

- S'adapter à tous les scénarios -

Mais les Français sont en confiance. Leur début d'automne est marqué par des succès très convaincants face aux Gallois (38-21), en préparation, et contre l'Irlande (35-27) lors du Tournoi. Ils n'ont, certes, pas joué depuis le 31 octobre puisque le match contre les Fidji, prévu dimanche dernier à Vannes, a été annulé après une contagion massive au nouveau coronavirus au sein de la sélection du Pacifique.

Néanmoins, le manque de compétition n'inquiète pas les Français qui ont travaillé cette semaine à Marcoussis des phases en infériorité numérique pour s'adapter à tous les scénarios.

Galthié a effectué huit changements par rapport au match contre l'Irlande, en raison de blessures mais aussi pour récompenser les habituels remplaçants. Afin de pallier le forfait de Ntamack (cuisse), il a confié les clés de l'ouverture à Matthieu Jalibert qui joue son premier match depuis l'hiver dernier et connaît sa première titularisation depuis 2018.

Peu convaincant à Murrayfield en mars après son entrée en cours de jeu, le Bordelais a cette fois-ci "la chance de commencer", a souligné Galthié. "C'est ce qu'il souhaitait, nous aussi. C'est le temps de Matthieu Jalibert", a insisté le sélectionneur qui a désigné l'arrière Thomas Ramos comme "buteur".

Ce qui doit permettre à Jalibert "de se concentrer sur son rôle de joueur charnière, sur le plan offensif et sur le plan défensif", a expliqué Galthié. Et de guider son équipe vers un premier succès à Edimbourg depuis plus de six ans.

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