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XV de France féminin: l'Angleterre, un grand défi en finale du Tournoi

Un exploit sinon rien. Pour reconquérir le Tournoi des six nations, les Françaises devront se surpasser samedi (15h00) à Londres face à l'Angleterre, double tenante du titre, une équipe qui ne leur réussit plus.

Sept. C'est le nombre de défaites consécutives essuyées par les Bleues face aux "Roses rouges". La dernière fois, fin novembre lors d'un test-match, les joueuses d'Annick Hayraud n'étaient pas passées loin d'une première victoire depuis 2015 à Twickenham.

Elles avaient encore le match en main à un quart d'heure de la fin (23-10) mais l'Angleterre avait renversé la situation (25-23) en faisant entrer ses forces vives, dont la meilleure joueuse du monde 2019 Emily Scarratt, laissée sur le banc au coup d'envoi.

La capitaine anglaise sera titulaire au centre samedi au Twickenham Stoop pour guider des Anglaises qui se sont jusqu'ici baladées dans un Tournoi au format inédit et condensé en raison du contexte sanitaire.

Déjà auteures du Grand Chelem en 2019 et 2020, les Anglaises n'ont fait qu'une bouchée des Ecossaises (52-10) puis des Italiennes (67-3).

Mais les Françaises aussi se sont promenées, étrillant successivement le pays de Galles (53-0) et l'Irlande (56-15). Leur recette: solidité défensive et jeu attrayant en attaque (huit essais à chaque fois).

Alors, l'espoir est permis face aux N.1 mondiales, qu'elles affronteront de nouveau lors d'un test-match la semaine prochaine à Villeneuve-d'Ascq et qu'elles retrouveront aussi dans leur groupe l'an prochain lors du Mondial en Nouvelle-Zélande.

- "Encore un écart" -

"Paradoxalement, la défaite à Twickenham (en novembre), même si elle fait à la fois mal à la tête et qu'elle est pleine de déception, elle nous a permis aussi de nous remettre en question. On est en train de vraiment construire quelque chose avec le groupe. On se sent bien, on a un groupe qui vit vraiment bien. On sent qu'on avance", a expliqué la talonneuse Agathe Sochat.

Pour l'entraîneur des avants du XV de France féminin, Samuel Cherouk, il existe néanmoins "encore un écart" entre les deux équipes. "On le voit sur les matches qu'elles (les Anglaises) ont contre l'Italie et l'Ecosse. Elles sont sûres de leur rugby, elles maîtrisent à la perfection leurs sorties de camp et les zones de marque. Aujourd'hui c'est une équipe qui maîtrise mieux son rugby que nous", détaille le technicien.

Le professionnalisme est aussi mieux installé en Angleterre alors que les Françaises sont encore semi-pros.

"Elles sont professionnelles depuis pas mal de temps. Aujourd'hui, pour l'équipe d'Angleterre, toutes les semaines de l'année se ressemblent. Elles sont convoquées le lundi matin, elles repartent le mercredi soir. Et ça toutes les semaines. Oui, passer trois jours par semaine ensemble sur 45 semaines, obligatoirement c'est plus simple", explique Cherouk.

Samedi, les Bleues bénéficieront au moins d'une équipe quasiment au complet. Seule la troisième ligne centre Emeline Gros (épaule) est absente, remplacée par Romane Ménager.

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