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XV de France féminin: le sélectionneur Thomas Darracq quitte ses fonctions (Fédération)

Thomas Darracq, l'entraîneur-sélectionneur du XV de France féminin, quitte ses fonctions "pour raisons familiales", après avoir mené les Bleues à la troisième place de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande cet automne, a annoncé lundi la Fédération française de rugby.

"La FFR a pris acte de la décision de son sélectionneur-entraîneur Thomas Darracq de quitter ses fonctions auprès du XV de France féminin pour raisons familiales", affirme la FFR dans un communiqué.

Darracq, qui avait été nommé à la place d'Annick Hayraud fin mai après le Tournoi des six nations féminin, que les Bleues avaient terminé à la deuxième place derrière l'Angleterre, est remplacé par ses adjoints, David Ortiz et Gaëlle Mignot.

L'ancienne capitaine des Bleues, victorieuses du Grand Chelem en 2014, et l'ex-entraîneur des avants d'Agen (Pro D2), étaient jusqu'à présent "en charge de la mêlée et des attitudes au contact" pour l'une, et "de la touche et de la défense" pour l'autre.

Darracq, 45 ans, "prendra des fonctions au sein de la Direction Technique Nationale (DTN) dans le cadre du haut niveau et du projet de performance fédéral", ajoute le communiqué.

Au retour des Bleues du Mondial en Nouvelle-Zélande (8 octobre-12 novembre), l'arrière Jessy Trémoulière, peu utilisée par le staff pendant la compétition, avait dénoncé dans un entretien à L'Équipe "un manque de respect" de l'encadrement à son égard.

"J'ai le sentiment qu'ils se trouvaient des excuses pour ne pas me faire jouer parce qu'ils avaient déjà un peu leur plan dans la tête", avait poursuivi la joueuse de l'AS Romagnat, 30 ans, élue meilleure joueuse du monde en 2018.

- "Prise en main" -

Écartée du groupe des 23 joueuses lors de quatre des six matches des Bleues, elle n'avait notamment pas participé au quart de finale contre l'Italie ni à la demie face aux "Black Ferns" néo-zélandaises, perdue d'un point (25-24) à l'Eden Park d'Auckland.

Après la "petite" finale, remportée (36-0) face au Canada, plusieurs joueuses cadres de la sélection tricolore avaient fait état de frictions entre le groupe et l'encadrement en Nouvelle-Zélande.

L'équipe a vécu "des hauts et des bas" pendant sa préparation et la compétition, avait expliqué la capitaine Gaëlle Hermet. Ce Mondial "n'a pas été facile, on en a ch... tout simplement", avait résumé la demie de mêlée Pauline Bourdon.

Après leur victoire inaugurale face à l'Afrique du Sud (40-5), les Bleues, mécontentes de leur prestation, s'étaient rebellées: "Il y a eu une prise en main du groupe leader et toutes les filles ont suivi", avait précisé la deuxième ligne Céline Ferer.

Hermet avait confirmé ce basculement qui avait provoqué des explications entre leaders et staff, Darracq étant jugé trop rigide. Lors du match suivant, contre l'Angleterre (défaite 13-7), "un réel déclic, sur le terrain, dans l'engagement et dans le jeu", s'était produit selon Hermet.

Le 22 novembre, à la suite de l'entretien de Trémoulière dans le quotidien sportif, la FFR avait annoncé "qu'un travail de débriefing et d'analyse (avait) démarré au lendemain de la compétition avec l'ensemble des acteurs de la Coupe du monde".

Les Bleues disputeront le Tournoi des six nations 2023 du 26 mars au 29 avril.

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