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Le troisième ligne du XV de France François Cros, passé des tribunes à titulaire indiscutable au cours de cette édition du Tournoi des six nations, à la faveur de la blessure d'Anthony Jelonch, a encore pesé de tout son poids samedi face aux Gallois (41-28).
Une petite victoire pour le joueur du Stade toulousain (1,90, 107 kg) qui, pour fêter sa 20e sélection au Stade de France - seulement! -, s'est fendu d'une prestation à son image, XXL, terminant meilleur plaqueur des Bleus (18, dont 13 en première période).
Impeccable dans les rucks, en défense, au soutien, le joueur de 28 ans, discret mais d'un engagement sans faille, est devenu indispensable à l'équipe de Fabien Galthié.
Pas trop mal pour un joueur arrivé dans la compétition par la petite porte, puisque lors de la première journée face à l'Italie il ne faisait pas partie de la liste des 23.
Après avoir été longtemps blessé à un genou, le Toulousain, de l'équipe victorieuse du Grand Chelem en 2022, n'avait en effet repris la compétition que le 22 janvier.
Le troisième ligne avait par conséquent regardé la victoire poussive de ses coéquipiers (29-24) depuis les tribunes, avant d'être rappelé pour préparer l'Irlande à Dublin, où il n'était entré en jeu qu'à la 69e minute.
Las, sa prestation n'avait pas permis aux Tricolores de remonter la pente face à la maîtrise du XV du Trèfle.
C'est lors du troisième match des Bleus, face à l’Écosse à Saint-Denis, que le Tournoi de Cros a basculé.
Ce podologue de formation, qui intervient à l'hôpital à Toulouse quand il ne s'entraine pas au rugby, est entré en jeu une première fois à la 7e minute pour remplacer son coéquipier en club, Anthony Jelonch, victime d'une commotion, avant de ressortir à la 14e puis d'y retourner cette fois-ci définitivement à la 26e, après la blessure aux ligaments croisés du troisième ligne gersois, forfait pendant plusieurs mois.
- "Serial plaqueur" -
Pas perturbé pour autant, Cros avait alors délivré une prestation impeccable avec 16 plaquages à la clef, s'attirant les louanges d'une presse britannique sous le charme.
De quoi en faire un titulaire indiscutable en Angleterre, ce qu'il n'avait plus été depuis l'édition 2022 du Tournoi, le 19 mars face au XV de la Rose justement.
A Twickenham, il a honoré comme il se doit cette titularisation "bonus" en réussissant à nouveau seize plaquages, pour une présence de tous les instants aux côtés de ses coéquipiers, jusqu'à la dernière minute .
Et pour le dernier match du Tournoi du XV de France, il a récidivé, terminant le match avec le plus grand nombre de plaquages à égalité avec le Gallois Justin Tipuric (18) et restant là encore 80 minutes sur la pelouse.
Formé à l'entente Seilh-Aussonne-Fenouillet, près de Toulouse où il né il y a presque 29 ans - il les fêtera samedi prochain -, puis à Grenade, François Cros, au Stade toulousain depuis 2009, a toujours porté les couleurs rouge et noir.
Interrogé sur la prestation de son coéquipier à l'aile de la troisième ligne, Charles Ollivon a répondu: "ben comme d'hab' hein, François a fait un super match".
"J'adore jouer avec lui: notre première fois, c'était à la prépa"' Coupe du monde 2019, à Nice. François Cros avait alors honoré sa première sélection, lors d'un match face à l'Ecosse.
"Depuis, on a pas mal enchaîné ensemble, ça se passe super bien, on s'entend bien et on a de bons automatismes et c'est un régal de jouer avec lui".