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XV de France: la Ligue a préparé une riposte à un éventuel blocage des joueurs

La Ligue nationale de rugby a engagé une nouvelle action administrative pour anticiper une éventuelle interdiction pour les internationaux de jouer avec leur club si les discussions avec la Fédération achoppent encore, a-t-on appris mardi auprès de la FFR et de source proche de la LNR.

Samedi, le patron de la FFR, Bernard Laporte, avait écrit aux présidents de Top 14 pour leur signifier que les internationaux qui ne répondraient pas à leur convocation contre le XV de Galles le 24 octobre, premier des six matches programmés durant la fenêtre internationale automnale, ne pourraient pas jouer en club, en s'appuyant sur un point du règlement de World Rugby.

La LNR et les clubs sont en désaccord avec la FFR sur la durée de mise à disposition des joueurs du XV de France à l'occasion de la fenêtre automnale exceptionnellement élargie par World Rugby pour cause de pandémie de Covid-19.

Six matches des Bleus sont programmés du 24 octobre au weekend des 5-6 décembre, contre trois habituellement, et les clubs sont d'accord sur cinq pas plus, alors que le championnat de France (Top 14) se poursuivra en parallèle. Une réunion en visio-conférence est prévue mercredi entre LNR et FFR pour tenter de trouver un terrain d'entente.

La FFR a néanmoins expliqué avoir "reçu ce jour (mardi) une action précontentieuse de la part de la LNR" et a dit s'interroger "sur la volonté réelle de la LNR de trouver des voies de compromis utiles à l'ensemble du rugby français", dans une déclaration transmise à l'AFP.

Il s'agit d'un "référé mesures utiles", qui permet de formuler une demande au juge avant même que l'administration ait pris une décision, a expliqué la source proche de la LNR, précisant que cette action, engagée "pour des questions de délais", sera abandonnée si les discussions mercredi permettent de régler le différend.

Si au contraire le conflit s'enlise, ce référé doit permettre de contrer un éventuel blocage des internationaux qui se verraient empêchés de jouer pour leur club pendant la période automnale, a poursuivi cette source.

Le ministère des Sports, de son côté, se tient prêt à jouer "le rôle de tiers" si les deux parties n'arrivent pas à s'entendre mercredi, a appris l'AFP.

Vendredi, le Conseil d'État, saisi par la Ligue, avait renvoyé les deux instances dos à dos, estimant qu'une modification du nombre de rencontres du XV de France ne pouvait se faire sans l'accord commun des deux parties mais aussi, et surtout, qu'après modification d'une convention qui les lie.

Les Bleus sont censés se retrouver à Marcoussis à partir du lundi 19 octobre pour préparer la rencontre contre les Gallois.

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