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XV de France: le quart de finale, "c'était avant", assure Galthié

Pas de sentiment de revanche. Pour Fabien Galthié, le quart de finale du Mondial-2019 au Japon, perdu face au pays de Galles 20-19, n'entre pas en ligne de compte pour préparer le déplacement à Cardiff: "La Coupe du monde, c'était avant", a assuré le sélectionneur des Bleus.

. Gaël Fickou à l'aile

Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France: "Vincent Rattez est blessé. Damian Penaud, qui est dans notre groupe, n'est pas apte. Il nous fallait décider: on a choisi d'abord de réintégrer Virimi Vakatawa au centre et ensuite de laisser Arthur Vincent, qui a fait une très bonne partie pour sa première sélection, et donc de faire glisser Gaël Fickou à l'aile. Densité, expérience... Il a déjà joué à l'aile, c'est un choix motivé par la cohérence. Ne pas faire trop bouger une équipe en construction. Et la densité aussi car sur le pied droit des Gallois, on retrouvera George North qui est un ailier imposant, qui aime bien jouer les duels."

. L'absence de Jefferson Poirot

Fabien Galthié: "Il faut déjà souligner la très très bonne performance de Cyril Baille à ce poste-là. Et la présence de Jean-Baptiste Gros, qui performe depuis deux saisons avec son club. Il est avec nous depuis le 19 janvier, nous avons la chance d'avoir des joueurs à haut potentiel, il y a beaucoup d'émulation. Jefferson fait toujours partie du groupe France, des 42 qui se sont entraînés ce matin. Nous avons, bien sûr, pris le temps de parler avec lui. Comme avec tous les joueurs qui ne sont pas sur la feuille de match et qui l'étaient avant: Cameron Woki, Boris Palu, Peato Mauvaka... On a pris le temps d'expliquer nos choix. Avant d'annoncer l'équipe aux joueurs. Nous discutons avec eux assez tôt, dès le lundi. Les joueurs savent exactement ce qu'on attend d'eux et ce qu'ils sont en capacité de produire."

. Marchand plutôt que Chat

Fabien Galthié: "Julien Marchand est sur sa lancée. Il a enchaîné depuis le 19 janvier tous les entraînements et les deux matches en tant que titulaires. Et il a été performant. Il n'y avait aucune raison de le sortir de l'équipe ni de changer l'organisation, notamment en première ligne. On est très content du retour de Camille Chat, après sa blessure avant le premier match. Il a effectué un retour progressif, il a pu faire cette semaine les deux gros entraînements, mardi et ce matin. Il est apte et il reprend une place dans le groupe France. Il va nous apporter tout son potentiel et c'est intéressant de l'avoir sur la feuille de match pour rivaliser avec les Gallois."

. Un match spécial pour Shaun Edwards

Raphaël Ibanez, manager du XV de France: "La plus-value de Shaun est certaine depuis le premier jour. Il est dans la continuité de ses entraînements avec l'équipe, avec le groupe. Il est extrêmement concentré sur les consignes et sur sa qualité d'entraîneur et pas spécialement sur le symbole que pourrait représenter pour lui l'idée de revenir en terrain connu. Il a la capacité de faire la part des choses et, pour avoir échangé avec lui, il a eu ces mots très clairs et très brefs: 'moi, je suis là pour donner le meilleur aux joueurs et les préparer au mieux pour le pays de Galles'. Ca a vraiment été son focus pendant la semaine."

. Revanche du quart de finale du Mondial?

Fabien Galthié: "A titre personnel, je pense que c'est une autre histoire. Avant, c'était avant. La Coupe du monde, c'était avant. Aujourd'hui, le match qu'on prépare depuis deux semaines arrive dans deux jours. On se concentre sur notre force du moment, sur notre organisation du moment, sur notre méthode de travail qui est différente et a évolué depuis le quart de finale. Les joueurs aussi ont évolué, c'est une autre histoire et on imagine un autre scénario. La neutralité du Japon ne sera pas la même que l'environnement de Cardiff."

. Un déficit d'expérience?

Raphaël Ibanez: "Je pense qu'il est essentiel, à l'approche du match, de trouver un juste équilibre. C'est vrai que, quand on regarde froidement le nombre total de sélections de l'équipe de France, évidemment, en termes d'expérience, c'est différent de ce que peut revendiquer le pays de Galles. Donc il faut trouver un juste équilibre entre la partie émotionelle, stratégique, tactique pour mettre les joueurs dans les meilleures dispositions. Il faut transmettre notre expérience et aller au plus simple: cibler leurs adversaires, les joueurs au poste. C'est une clé pour rester concentrés. Au bout du compte, ça reste un match de rugby et il faut dominer son adversaire direct. Il faut rester concentré sur cet aspect pour mieux appréhender le contexte. Un contexte qui s'annonce bouillant et c'est tant mieux."

Propos recueillis en conférence de presse

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