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XV de France: Nice, moment fondateur pour les Bleus

"Le début d'une histoire": le XV de France retrouve la Côte d'Azur près d'un an jour pour jour après un premier rassemblement qui s'est révélé fondateur dans l'histoire des Bleus de Fabien Galthié.

Le manager Raphaël Ibanez a beau assurer venir "chercher la lumière", ses hommes vont surtout se retrouver pour la première fois depuis la fin de la Coupe d'automne des nations, terminée sur une deuxième place, derrière les vice-champions du monde anglais.

Quand ils ont débarqué à Nice, le 20 janvier 2020, Anthony Bouthier n'avait pas encore mis ce coup de pied de mammouth face à l'Angleterre, Antoine Dupont et Romain Ntamack n'étaient pas devenus des stars redoutées.

Bref, les Bleus de Fabien Galthié ne s'étaient pas encore transformés en cette équipe joueuse et volontaire, qui a renoué avec son public après des années de disette.

"A Nice, on a réussi à valider pas mal de choses sur l'aspect sportif, en dehors aussi. On a réussi à créer ce groupe, qui était très important pour tout le travail qu'on a dû mettre en œuvre pendant le Tournoi" des six nations, également achevé à la 2e place derrière les Anglais, se rappelait récemment le capitaine Charles Ollivon dans un entretien à l'AFP.

- Soirée raclette -

Nice 2020, ce sont également les débuts de Fabien Galthié. Loin de "Marcatraz" (contraction de Marcoussis, le centre d'entraînement de la Fédération, et d'Alcatraz), mais plus proche de la Méditerranée. Dans le petit stade des Arboras, coincé entre l'aéroport et l'Allianz Riviera de l'OGC Nice, pendant une dizaine de jours, les Bleus ont répété leurs gammes. Mieux, ils se sont découverts.

"On a senti assez rapidement, honnêtement, qu'on était en train de créer quelque chose. On a pu créer des liens forts: on n'avait plus l'impression de faire partie d'une sélection, on était un groupe de copains, comme si on était en club. Il y avait une certaine osmose entre tout le monde et ça nous a permis de vraiment faire de belles performances. Sans ça, je ne sais pas si on aurait réussi à faire ce qu'on a fait", se souvient encore Ollivon.

"C'était le début d'une histoire, il ne faut pas se le cacher. Un petit renouveau", ajoute encore le Toulonnais.

Avec notamment, une soirée cohésion-raclette dans un chalet de la Colmiane, à 1.500 mètres d'altitude. Au menu: bières, fromage, rigolade et, surtout, pas de téléphones portables.

- "Bons souvenirs" -

Ce moment de convivialité "a été important", selon Ollivon. "Tout le monde n'en a que de bons souvenirs et c'est ce genre de moments qui permettent ensuite de basculer sur une grosse semaine d'entraînement et de pouvoir sortir un gros match contre les Anglais", admet le troisième ligne.

Un an et deux deuxièmes places plus tard, les Bleus retrouvent donc la Côte d'Azur. "Rien n'a changé", estime d'ailleurs le pilier de Toulouse Cyrille Baille.

Même son de cloche pour son équipier Julien Marchand. "Ca a été le début d'une nouvelle aventure, où on a appris à se connaître. Je pense que le staff avait à cœur de revenir parce que ça nous avait plutôt porté chance et on avait bien démarré l'histoire", raconte le talonneur.

Et les petits nouveaux dans tout ça?

"Je suis très heureux de rejoindre cette aventure. Je suis peut-être plus près de la fin que du début mais je prends toujours autant de plaisir que la première fois", assure Brice Dulin, âgé de 30 ans. "En plus, l'équipe a réalisé quelque chose de super. J'étais supporter en la regardant donc c'était vraiment super de rejoindre ce groupe."

Pour les Bleus, c'est vraiment Nissa la Bella.

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