Partager:
Alison Jackson (EF-TIBCO-SVB) s'est imposée au sprint samedi au terme de la 3e édition de Paris-Roubaix (WorldTour). La Canadienne a été un élément majeur dans la longue échappée du jour qui n'a jamais été reprise par le groupe des favorites.
"Je savais que j'étais une des plus fortes dans le groupe. J'ai choisi de tout donner pour éviter le retour de l'arrière", a indiqué Jackson. "Ce qui a fait que l'échappée a été un succès, c'est grâce au fait que la plupart des grosses équipes étaient représentées à l'avant. Et notre groupe était important. Être devant dans une course comme celle-ci vous permet d'éviter des chutes. Certaines filles ne collaboraient pas vraiment dans le groupe mais finalement tout s'est bien passé. Une échappée, c'est toujours un pari. Quand nous avons atteint les 5 minutes d'avance, je savais qu'il fallait continuer à rouler pour survivre à l'avant. Dans la finale, sachant que j'ai un bon sprint, j'ai pris la tête dans le dernier virage et ma manoeuvre a réussi. J'ai tout donné jusqu'au bout. Je n'ai pas voulu me réjouir avant le passage de la ligne, c'est mon habitude."
"La chasse derrière nous a été dure dans les cinq derniers kilomètres", a encore expliqué Jackson. "Nous sommes entrées sur le vélodrome assez vite, j'étais en 3e position. On a lancé le sprint aux 300 mètres et j'ai pu profiter de l'aspiration. J'ai choisi de monter sur la piste, sentant que j'avais les jambes pour gagner. C'est la plus grande victoire de ma carrière, un rêve que si se réalise, c'est monumental pour le cyclisme canadien. Je n'aurais jamais pensé être en mesure de gagner. Mais il faut être son premier supporter, il faut avoir de la confiance en soi, en sachant, quand même, que pour gagner, il faut beaucoup de conditions."