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Le métronome Bardet veut "vivre un Tour de France intense"

Pour sa dixième participation, Romain Bardet veut "vivre un Tour de France intense" en visant le classement général mais aussi des coups d'éclat dans certaines étapes après avoir remis au centre de ses priorités la Grande Boucle, dont l'édition 2023 débute samedi.

Deuxième en 2016, troisième en 2017, le grimpeur auvergnat est le Français le plus constant au Tour de France depuis une décennie. En neuf participations, il a enquillé les places d'honneur avec la régularité d'un métronome, décrochant six places dans le Top 10, plus qu'aucun autre coureur engagé cette année.

Mais ce fut souvent au prix d'une pression infernale, surtout pendant ses années passées sous le maillot de l'équipe AG2R, lorsqu'il devait composer avec les attentes de toute une nation qui guette un successeur à Bernard Hinault depuis 1985.

Son départ à l'étranger, dans l'équipe néerlandaise DSM, était aussi destiné à relâcher la soupape. Ces deux dernières années, il a abordé le Tour avec beaucoup plus de détachement, en ciblant d'abord le Giro. Sans que cela ne l'empêche de continuer à bien figurer sur les routes du Tour, comme en 2022, où il est arrivé sixième à Paris.

À 32 ans, il a décidé de replacer le Tour au centre de son projet, l'année où il passe par le Puy de Dôme, montagne mythique qu'il peut contempler depuis les fenêtres de sa maison, et présente un profil montagneux qui convient parfaitement à son profil.

"Ma préparation a été meilleure cette année, avec un programme adapté pour le Tour de France", a souligné mercredi le Français qui, entre deux courses (7e de Paris-Nice et du Tour de Romandie, 5e du Tour de Suisse) a passé plusieurs semaines sur les pentes lunaires du volcan Teide, à Tenerife, pour ciseler ses mollets de grimpeur.

- "Être un vrai acteur" -

L'objectif est, comme d'habitude, "de faire le meilleur classement général possible". Mais pas seulement. "Je ne veux pas sacrifier l'opportunité de briller sur des étapes à cause du classement général. J'ai envie de vivre un Tour intense", dit-il. "Je sais ce qu'il faut pour faire pour bon classement général, mais j'espère aussi en être un vrai acteur."

En clair, être à l'avant et jouer la victoire, lui qui court après un quatrième succès d'étape sur le Tour depuis son triomphe à Peyragudes en 2017.

Le terrain de jeu de l'édition 2023, qui visite les cinq massifs montagneux de l'Hexagone, lui ouvre de nombreuses perspectives, y compris lors d'un premier week-end musclé dans le Pays basque espagnol, même s'il n'a pas reconnu les étapes.

Pour trouver la clé d'une course à nulle autre pareille, il mise d'abord sur son expérience "de la gestion des trois semaines de course et de cet environnement si particulier qu'est le Tour". "J'en connais un peu les ingrédients", dit-il.

"J'aborde ce Tour dans de très bonnes dispositions mentales, ajoute-t-il. Ça va être l'anniversaire de mes dix ans, c'est spécial. J'ai souvent été très régulier sur l'épreuve. Mais je veux aussi vivre d'autres émotions sur cette Grande Boucle."

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