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F1: jour blanc au GP de l'Eifel, essais libres annulés

Les caprices de la météo ont empêché les essais libres du Grand de Prix de l'Eifel en Allemagne vendredi, privant pilotes et écuries de F1 de retrouvailles bienvenues avec un circuit, le Nürburgring, qu'ils n'ont plus pratiqué depuis 2013.

Nuages bas, brume, pluie... Le ciel est resté désespérément blanc, empêchant l'hélicoptère médical de voler. Sans cet élément essentiel à la sécurité, les essais libres 1 et 2 ont été annulés.

Et voilà le plateau privé de trois heures de roulage, avec devant lui une petite heure samedi midi pour préparer les qualifications (à 15h00 samedi) et la course (à 14h10 dimanche).

"La météo s'annonce meilleure pour la suite du week-end mais nous préparons des alternatives si la situation devait se reproduire", promet le directeur de course Michael Masi.

"Nous sommes contraints de changer nos plans et il faudra être vraiment efficaces en essais libres 3, développe pour sa part le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes). En tant que pilote, il faudra progresser rapidement."

- Manque de références -

La situation est loin d'être idéale sur un tracé sur lequel tous manquent de références.

En 2013, quand le Britannique Lewis Hamilton, qui disputait sa première saison avec Mercedes, signait la pole et que l'Allemand Sebastian Vettel, alors chez Red Bull, l'emportait, seuls sept des vingt hommes actuellement sur la grille couraient (Hamilton, Vettel, Bottas, Kimi Räikkönen, Romain Grosjean, Sergio Pérez et Daniel Ricciardo). Les plus jeunes se contenteront de leurs souvenirs des catégories inférieures.

Et parmi les écuries, l'Américaine Haas n'avait pas encore rejoint la grille.

L'adage veut toutefois que le malheur des uns fasse le bonheur des autres: cette préparation tronquée pourrait offrir des surprises, rares en F1 et toujours appréciées des fans.

D'autant que l'exploitation -- cruciale -- des pneumatiques sera compliquée par les températures les plus basses de la saison, avoisinant les dix degrés, et la pluie.

Hamilton, qui a une deuxième occasion ce week-end d'égaler le record de 91 succès en F1 de Michael Schumacher, doit-il s'en inquiéter ?

"Avec moins de temps d'essais, une piste mouillée représente un sérieux défi. J'ai hâte", annonce le Britannique. Il peut se targuer de huit pole positions et six succès en dix courses cette année, il apprécie ces conditions changeantes.

- Record en vue -

Son équipe Mercedes a, elle, pris les dix poles et n'a laissé filer que deux courses (victoires de Verstappen à Silverstone et de Gasly à Monza). Elle est aussi apparue plus encline à l'erreur, surtout quand les choses se tendent.

La dernière, c'était en Russie il y a quinze jours, où le sextuple champion du monde a dû faire une croix sur la victoire à cause de deux pénalités pour s'être entraîné au départ au mauvais endroit.

Il conserve tout de même confortablement les commandes du Championnat du monde, avec 44 points de plus que son équipier Bottas et 77 de mieux que le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull).

Chez les constructeurs, l'avance de Mercedes sur Red Bull s'élève à 174 unités.

Le Nürburgring n'était initialement pas au programme de la saison mais il a trouvé une place à la faveur de la refonte du calendrier en pleine pandémie de nouveau coronavirus.

Le circuit était l'un des favoris de Michael Schumacher, né à moins de 100 km. Il aurait donc été approprié que son fils Mick, 21 ans, y fasse ses débuts en GP, en essais libres 1, avec Alfa Romeo devant 20.000 spectateurs, pour préparer une possible promotion l'an prochain en catégorie-reine.

La météo aura mis son veto mais Mick s'est promis de "tirer le plus d'informations possible" de ce week-end auprès d'une écurie. Reste à savoir si Ferrari, dont il fait partie de la filières de jeunes, lui organisera une séance de remplacement prochainement chez l'une de ses clientes (Alfa Romeo ou Haas).

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