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F1: la stratégie POLÉMIQUE de Ferrari qui n'a pas plu à Charles Leclerc

Trois doublés en autant de courses depuis le début de la saison de F1! Gagnante avec Lewis Hamilton devant Valtteri Bottas, Mercedes a réussi dimanche au Grand Prix de Chine une performance inédite depuis Williams en 1992. Ferrari s'est fait remarquer par une stratégie polémique que n'a visiblement pas apprécié le Monégasque Charles Leclerc privé de céder le passage à son équipier l'Allemand Sebastian Vettel.

Deuxième sur la grille, le Britannique a pris le meilleur au départ sur son équipier Valtteri Bottas, en pole position, pour s'offrir à Shanghai sa deuxième victoire consécutive et la 6e de sa carrière en Chine, et la 75e en carrière.

Il prend du même coup pour six points la tête du Championnat du monde au Finlandais, deuxième du GP devant l'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari), le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari) et le Français Pierre Gasly (Red Bull), qui a pris le point supplémentaire du meilleur tour en chaussant de nouveaux pneus à deux tours de l'arrivée.

Au classement des constructeurs, l'écart ne cesse de se creuser entre les Flèches d'argent et la Scuderia, pourtant largement favorite après les essais hivernaux: il se porte désormais à 57 unités.

"Nous avons essayé de les suivre mais nous ne le pouvions tout simplement pas. Dès le départ, ils étaient trop rapides", a reconnu Vettel. "Nous ne pouvions espérer faire mieux que troisième et quatrième", soit leurs positions sur la grille.

Sauf que Leclerc n'a franchi la ligne d'arrivée que cinquième, pénalisé par une stratégie discutable.

La Scuderia ne le cache pas: elle place plus d'espoirs en son quadruple champion du monde qu'en sa recrue de 21 ans et une saison seulement d'expérience parmi l'élite avec Sauber en 2018.

Or, le Monégasque, que seule une panne a empêché de s'imposer à Bahreïn il y a quinze jours, est plus rapide que son équipier allemand depuis le début de la saison. Au départ en Chine, il a pris le meilleur sur Vettel pour le gain de la troisième place, mais son équipe lui a très vite demandé de laisser passer l'Allemand, qui revendiquait un meilleur rythme.

Derrière cela, Red Bull a joué la carte de l'audace en rappelant Verstappen aux stands avant les Ferrari, contraignant la Scuderia à sacrifier la quatrième place de Leclerc pour préserver le podium de son aîné. Interrogée sur cette consigne immédiatement critiquée sur le paddock, sa victime a préféré ne pas "commenter" face aux médias. "Il faut que j'en discute avant (avec l'équipe), que je regarde l'image générale de la course", a-t-il lâché. "Du cockpit, c'est un peu difficile à digérer mais parfois on ne voit pas la même chose que de la murette", où sont prises les décisions stratégiques.

"On devait essayer car je me sentais plus rapide que lui", a pour sa part justifié Vettel. "Je pense que nous avons bien joué pour l'équipe".

"Si Charles est contrarié, il en a le droit et nous devons l'accepter", a clos le patron de Ferrari Mattia Binotto. "Je comprends ce sentiment mais, à ce moment de la course, les Mercedes étaient plus rapides et nous avons essayé de donner à Seb la meilleure chance possible. Il ne s'agissait pas de favoriser un pilote (au détriment de l'autre)".

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