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F1: le casse-tête commence pour l'écurie Red Bull

Red Bull se donne "jusqu'à la fin de l'année" pour décider du moteur qu'elle utilisera à partir de 2022, après le retrait de la F1 de son actuel motoriste Honda, a précisé vendredi Christian Horner, le dirigeant de l'écurie.

"Il faut étudier toutes nos options et ce qui nous donnera le plus de compétitivité", a poursuivi Horner lors d'une conférence de presse en marge du GP de l'Eifel sur le Nürburgring (Allemagne). "Nous allons prendre le temps de discuter avec les motoristes, la Fédération internationale de l'automobile et Liberty Media (le promoteur du championnat, ndlr)".

Parmi ces options, Horner n'a exclu ni Ferrari ni Renault, ni le rachat de ses technologies à Honda.

Seule la piste Mercedes semble froide, son dirigeant Toto Wolff ayant précisé lors de la même conférence "ne pas être en capacité de fournir une écurie supplémentaire", en plus de sa propre équipe, de Racing Point (future Aston Martin), Williams et McLaren.

"C'est à Red Bull de nous demander de les équiper", a pour sa part réagi Mattia Binotto, le team principal de Ferrari. "Nous n'avons pas de position à ce sujet, il faut prendre le temps d'y réfléchir".

Son homologue chez Renault, Cyril Abiteboul, a fait savoir qu'il n'avait pas été contacté par l'écurie aux taureaux mais qu'il respectait l'obligation de motoriser Red Bull si elle ne trouvait pas d'autre option, le constructeur français n'ayant à ce jour pas d'autre cliente que sa propre écurie en 2022.

"Ceci dit, je ne peux pas imaginer qu'ils n'ont pas un plan B ou C et je pense que nous sommes assez loin dans l'ordre alphabétique", a poursuivi le Français.

Red Bull et Renault ne se sont pas quittés en de très bons termes fin 2018, quand la première a opté pour Honda.

La défection du motoriste japonais, qui souhaite se concentrer sur des moteurs zéro émission, laisse également l'écurie soeur de Red Bull AlphaTauri sur le carreau. Horner et son homologue dans l'équipe italienne Franz Tost souhaitent conserver un motoriste unique en vertu des synergies entre les deux entités.

Egalement interrogé sur son pilote star Max Verstappen, sous contrat jusqu'en 2023 mais qui pourrait avoir des envies d'ailleurs pour satisfaire ses ambitions de titre mondial, le dirigeant britannique a assuré: "Max est complètement dévoué à l'équipe et croit en elle".

De manière générale, Horner, Wolff, Binotto et Abiteboul estiment que le retrait de Honda doit faire réfléchir la F1 sur le coût de ses moteurs avant le changement de réglementation prévu pour 2026.

"Quand nous avons négocié pour 2014, nous avons complétement oublié les coûts, a estimé Binotto. Nous étions trop concentrés sur la technologie hybride".

De ce fait, ont expliqué Wolff et Abiteboul, il n'est "pas rentable" d'être uniquement motoriste sans avoir sa propre écurie.

La question des coûts était déjà au coeur des discussions en F1 avec la mise en place d'un plafond budgétaire pour les écuries en 2021, dans le but de rester attractif pour elles et de réduire les écarts de performance.

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