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F1: les dix Grand Prix qui ont marqué l'histoire

A l'occasion du 1000e Grand Prix de Formule 1, qui aura lieu ce week-end en Chine, retour sur dix GP qui ont marqué l'histoire de la catégorie reine du sport automobile:


. GP de Grande-Bretagne 1950: le GP inaugural

Le tout premier GP de l'histoire se tient en Grande-Bretagne, le 13 mai 1950, sur le circuit de Silverstone, qui accueille toujours la F1 en 2019 mais peut-être pas au-delà du fait de coûts d'organisations prohibitifs. Alfa Romeo, de retour comme constructeur cette saison aux côtés de Sauber, y réussit un triplé avec Giuseppe Farina, Luigi Fagioli et Reg Parnell.


. GP d'Argentine 1958: première victoire d'une F1 à moteur arrière

Dans leurs premières années, les F1 avaient un aspect bien différent: leurs moteurs étaient à l'avant. L'écurie britannique Cooper est la première à le déplacer à l'arrière en 1958. D'abord moquée, l'idée finit par s'imposer. Grâce aux victoires de Stirling Moss en Argentine et de Maurice Trintignant à Monaco en 1958. Grâce surtout l'année suivante à celles de Jack Brabham (Monaco et Grande-Bretagne), sacré champion du monde, Moss (Portugal et Italie) et Bruce McLaren (Etats-Unis).


. GP d'Italie 1971: l'arrivée la plus serrée

1/100 de seconde, c'est tout ce qui sépare Peter Gethin, vainqueur du GP d'Italie 1971 à Monza, de son second, Ronnie Peterson, lors de l'arrivée la plus serrée de l'histoire. Mieux, les cinq premiers se tiennent en moins d'une seconde (61/100 exactement) à l'issue d'une course marquée par les abandons et une vitesse moyenne de 242,616 km/h restée la plus rapide jusqu'en 2003 à Monza également (247,586 km/h, record qui tient toujours). Le plus grand écart à l'arrivée entre le premier et le deuxième est de deux tours, entre Jackie Stewart et Bruce McLaren au GP d'Espagne 1969 et entre Damon Hill et Olivier Panis au GP d'Australie 1995.


. GP de France 1979: bagarre Villeneuve-Arnoux et avènement du turbo

Le GP de France 1979 sur le circuit de Dijon-Prenois a marqué les mémoires pour plusieurs raisons. Pour le combat d'anthologie, d'abord, que se livrent pour la deuxième place la Ferrari de Gilles Villeneuve et la Renault de René Arnoux. Pour la victoire, aussi, de Jean-Pierre Jabouille, qui impose pour la première fois sa Renault turbocompressée face aux moteurs atmosphériques, une technologie qui deviendra la norme malgré les railleries des débuts.


. GP d'Australie 1986: Prost champion d'un cheveu

En tête du Championnat à la veille du dernier GP de la saison 1986, en Australie, Nigel Mansell peut être confiant: il compte six points d'avance sur Alain Prost et sept sur Nelson Piquet. Pour s'assurer le titre, le Britannique doit terminer dans les quatre premiers. Le Français et le Brésilien doivent eux impérativement gagner, sans que l'Anglais n'inscrive plus de deux points. Les Williams de Mansell et Piquet se qualifient en première ligne mais, en course, rien ne se passe comme prévu ! Le moustachu abandonne quand un de ses pneus explose, son équipier est rappelé aux stands par précaution, Prost s'impose et conserve de justesse son titre. "Le Professeur" terminera sa carrière avec quatre couronnes mondiales.


. GP de Saint-Marin 1994: le "week-end noir"

Le circuit Enzo e Dino Ferrari d'Imola accueille, le 1er mai 1994, le 14e Grand Prix de Saint-Marin, qui reste dans les mémoires comme le "week-end noir" de la F1. L'Autrichien Roland Ratzenberger, en qualifications samedi, et le triple champion du monde brésilien Ayrton Senna, pendant la course dimanche, trouvent la mort. Avant eux, un autre Brésilien, Rubens Barrichello, avait déjà subi un grave accident le vendredi.


. GP de Monaco 1996: seulement trois F1 à l'arrivée !

Dans les rues humides mais s'asséchant de la Principauté, sorties de piste et casses mécaniques s'enchaînent le 19 mai 1996. Seuls trois pilotes passent la ligne d'arrivée: Olivier Panis, David Coulthard et Johnny Herbert. Un record ! Déjà en 1966, quatre seulement avaient bouclé l'épreuve monégasque. Il s'agit par ailleurs à ce jour de la dernière victoire française dans la catégorie. Avec 24 monoplaces à l'arrivée, le GP d'Europe 2011 à Valence (Espagne) détient le record inverse.


. GP des Etats-Unis 2005: seulement six F1 au départ !

Jamais aussi peu de voitures n'ont couru qu'au GP des Etats-Unis 2005. A Indianapolis le 19 juin, seules les six monoplaces équipées de pneus Bridgestone (les Ferrari, Jordan et Minardi) prennent le départ. Les écuries chaussées de pneus Michelin ont en effet déclaré forfait après le tour de formation en raison d'une incertitude quant à la résistance de leurs pneus, à la suite des accidents en essais de Ralf Schumacher et Ricardo Zonta.


. GP de Chine 2006: dernière victoire de Schumacher

Le 1er octobre 2006 à Shanghai, Michael Schumacher remporte sa 91e et dernière victoire en F1. Un record qui reste pour l'heure inégalé (Lewis Hamilton en compte 74 et Sebastian Vettel 52). A la fin de cette saison, le pilote le plus récompensé dans la catégorie, avec sept titres mondiaux (1994-1995 et 2000-2004), prend une retraite dont il sortira pour trois ans, entre 2010 et 2012, avec Mercedes, sans les mêmes résultats. La dernière de ses 68 pole positions a été acquise au GP de France 2006. Avec 84 poles, seul Hamilton a fait mieux.


. GP du Canada 2011: le GP le plus long

4 h 04 min 39 sec 537/1000, c'est la durée du plus long GP de l'histoire, disputé sous une pluie battante sur le circuit Gilles-Villeneuve de Montréal le 12 juin 2011. Après un départ derrière la voiture de sécurité sur une piste très humide, la pluie reprend de plus belle, provoquant une interruption de plus de deux heures au 25e des 70 tours. En tout, la "safety car" apparaît à six reprises. Malgré six passages par les stands et deux accrochages pour lesquels il n'a pas été sanctionné, Jenson Button l'emporte. Interrompu par la pluie, le plus court GP, en Australie en 1991, n'a duré que quatorze tours. Il a vu s'imposer Ayrton Senna, maître sur le mouillé, en 24 min 34 sec 899/1000.

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