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F1: les moteurs assagis en qualifications à Monza

Les Formule 1 vont devoir faire pour la première fois ce weekend à Monza sans "le party mode", cette puissance supplémentaire donnée aux moteurs pour les qualifications et qui semblait surtout avantager les Mercedes, dominatrices cette saison.

Pour cette 8e manche du championnat du monde sur le légendaire circuit italien, les cartes pourraient donc bien être redistribuées, au moins samedi, la puissance des surpuissants V6 hybrides ne changeant pas pour la course.

"Ce n'est pas une surprise. Ils essayent toujours de nous ralentir", avait lancé Lewis Hamilton, le sextuple champion du monde, tenant du titre et actuel leader du championnat après l'annonce par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) de cette mesure il y a trois semaines.

Son patron chez Mercedes, Toto Wolff, préfère lui voir le verre à demi-plein: "ce +party mode+ occasionne des dégâts au moteur et si nous pouvions éviter de l'utiliser, nous ne le faisions pas", a-t-il indiqué, ajoutant que Mercedes n'y avait pas toujours eu recours cette saison pendant les qualifications qu'elles ont pourtant le plus souvent dominées.

Sur le très rapide circuit milanais, les voitures de Lewis Hamilton et de son coéquipier Valtteri Bottas pourraient donc bien continuer leur entreprise de démolition de la concurrence, comme la semaine dernière en Belgique.

La menace la plus sérieuse est celle de Max Verstappen au volant de sa Red Bull. Actuellement à 47 points d'Hamilton au championnat, et 3 points devant Bottas, le Néerlandais est le seul jusqu'ici à avoir réussi à chiper une victoire aux Mercedes cette année.

- Ferrari ne rit plus -

Qui dit Monza, dit Ferrari. La Scuderia est ici chez elle, même si elle le sera exceptionnellement cette année encore davantage la semaine prochaine au Mugello, non loin de son fief de Maranello, un circuit qui n'a encore jamais été utilisé en F1. Elle y fêtera son 1000e Grand Prix.

Il n'y aura pas à Monza l'habituelle foule de fans agitant les drapeaux jaunes et écarlates car les tribunes seront vides pour cause de coronavirus. Pour la première fois depuis le début de la saison, il y aura toutefois quelque 250 spectateurs, des médecins et des infirmières invités par Ferrari.

Et cela vaut peut-être mieux. Ferrari est actuellement au fond du trou. Ses pilotes Sebastian Vettel et Charles Leclerc n'ont pu faire mieux que 13e et 14e à Spa et au championnat constructeurs la marque italienne n'est que 5e à... 203 points de Mercedes.

Une 20e victoire pour les bolides rouges à Monza après celle de Charles Leclerc l'an dernier semble donc chimérique même si Vettel annonce "un nouveau package aérodynamique" pour Monza qui devrait "rendre plus compétitives" les Ferrari.

Derrière Mercedes et Red Bull, et devant Ferrari, la lutte est serrée entre McLaren et Racing Point qui ne sont séparées que par deux points alors que Renault, grâce à sa bonne perfomance en Belgique (4e et 5e), s'est rapprochée à deux points de Ferrari, ces quatre écuries se tenant en 9 points.

Côté pilotes, ils sont six à se tenir en 15 points, mais loins derrière le trio de tête alors qu'il reste dix épreuves à courir dans une saison amputée par la pandémie.

La récente signature des accords Concorde entre le promoteur de la F1 et les dix écuries est venu lever le doute sur la présence à moyen-terme de certaines d'entre elles dont la situation financière est fragilisée par la pandémie comme l'Américaine Haas, Williams ou, dans une moindre mesure, Alfa-Roméo.

Du coup, la valse des transferts pourrait reprendre de plus belle plusieurs pilotes ne disposant pas encore d'un contrat pour l'an prochain. Le Français Romain Grosjean et le Danois Kevin Magnussen chez Haas doivent donc défendre leurs baquets, tout comme le vétéran finlandais Kimi Räikkönen et le jeune italien Antonio Giovinazzi chez Alfa.

Le quadruple champion du monde Sebastian Vettel est aussi sur le marché depuis qu'il sait qu'il ne courra plus pour Ferrari l'an prochain mais reste pour l'instant très discret sur son avenir.

Monza marquera également la dernière course pour Claire Williams à la tête de l'écurie éponyme. La fille de Frank Williams a annoncé jeudi qu'elle allait passer la main après le rachat de cette équipe légendaire par un fonds d'investissement américain.

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