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Le ton est donné: le double champion du monde en titre Max Verstappen, donné favori à sa propre succession cette saison, s’est imposé avec la manière au Grand Prix de Bahreïn, manche inaugurale de l'année en Formule 1, devant son coéquipier Sergio Pérez et le vétéran Fernando Alonso.
A 41 ans, L'Espagnol monte sur le podium pour sa première course avec Aston Martin. "Finir sur le podium pour la première course de l'année, c'est incroyable", a réagi le double champion du monde de la discipline (2005, 2006).
Parti en pole position à la nuit tombée et dans une fraîcheur retrouvée (il faisait tout de même encore 27 degrés au départ), le Néerlandais a dominé de la tête et des épaules la course, ne laissant aucune chance à la concurrence.
A commencer par Ferrari, attendue cette saison comme la principale rivale des surpuissantes Red Bull mais qui, sur le tracé de Sakhir, n'a pas chassé ses mauvais démons...
A cause d'un souci mécanique, comme ceux qui l'avaient empêché de rivaliser avec Red Bull la saison dernière, le vice-champion du monde Charles Leclerc a dû abandonner au dernier tiers de la course.
"Il n'y avait plus de puissance donc c'est dommage car c'est vraiment dans ces week-ends qu'il faut qu'on maximise les points", a regretté le pilote dans des déclarations à Canal+, alors qu'une troisième place sur le podium semblait lui être promise.
L'an dernier, sur ce même circuit, Max Verstappen, alors deuxième derrière Leclerc et Ferrari, avait connu le même sort en raison un problème technique en fin de GP.
"Mad Max" s'impose pour la première fois de sa carrière à Bahreïn. C'est aussi la première fois qu’il remporte la première manche de la saison en F1.
"J'ai vu très tôt que nous avions le rythme, j'ai pu creuser l'écart dès le départ et le gérer pendant le reste de la course", a expliqué le Néerlandais. "Cela fait du bien de d'enfin gagner à Bahreïn".
- Aston Martin impressionne, Mercedes échoue -
Ferrari parvient toutefois à sauver les meubles grâce à la 4e place de l'Espagnol Carlos Sainz, au pied du podium après avoir perdu la 3e place au profit d'Alonso.
Aston Martin, attendu comme l'outsider de cette saison après avoir fait sensation lors des essais de pré-saison, puis ceux du GP plus tôt ce week-end grâce notamment à Alonso, place son deuxième pilote, le Canadien Lance Stroll, 6e, entre les Mercedes des Britanniques Lewis Hamilton, 5e et George Russell, 7e.
"Félicitations à Lance, opéré il y à douze jours et maintenant à la lutte avec tout le monde", a d'ailleurs déclaré Alonso à l'arrivée. En effet, Stroll était incertain jusqu'à la veille du GP en raison d'un poignet cassé, qui lui a d'ailleurs fait manquer les essais de pré-saison fin février.
Les choses avaient pourtant mal commencé pour le duo à l'extinction des feux: cinquième sur la grille, Alonso a tout juste évité un accident avec Stroll, perdant au même moment deux positions au bénéfice des Mercedes, parties derrière lui sur la grille.
Mais l'Espagnol est parvenu à combler son retard, reprenant rapidement une position à Russell avant de lutter peu après la mi-course avec Hamilton pour le gain de la 5e place, puis pour la 3e position (après l'abandon de Leclerc) avec Sainz.
"On espérait démarrer devant elles (les Mercedes) en course mais nous n'avons pas eu le meilleur départ alors il a fallu les dépasser, cela a apporté plus d'adrénaline", a expliqué le vétéran de la grille. "J'espère que les gens ont aimé, moi j'ai aimé", a-t-il souri.
Pour Mercedes, en difficulté la saison dernière, ce premier GP 2023 aurait pu être celui de la renaissance. Mais ses voitures ont manqué de rythme, de l'aveu même de son patron Toto Wolff: "C'était l'une de nos pires journées de course. Ca n'allait pas du tout, nous manquons de rythme (...) Les Aston Martin sont très rapides, et la Red Bull est juste sur une autre planète".
Le Finlandais Valtteri Bottas (Alfa Romeo), le Français Pierre Gasly, remonté de la 20e et dernière place sur la grille pour son premier GP avec Alpine, et le Thaïlandais Alexander Albon (Williams), complètent le Top 10.
L'autre Alpine, celle d'Esteban Ocon, a jeté l'éponge à une quinzaine de tours de l'arrivée, après avoir accumulé pas moins de trois pénalités. "Normalement on est plutôt bons dans tout ce qui est opérationnel, donc c'est un peu fou d'avoir eu toutes ses galères", a regretté le pilote français.