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F1: Red Bull mise sur Sergio Pérez pour bousculer enfin Mercedes

Enfin un équipier de taille pour épauler Max Verstappen ? Le Mexicain Sergio Pérez remplacera le Thaïlandais Alexander Albon chez Red Bull en 2021, aux côtés du Néerlandais, pour espérer bousculer Mercedes.

Après cette annonce, il ne reste qu'un point d'interrogation qui n'en est pas vraiment un concernant la grille de départ la saison prochaine: le champion en titre Lewis Hamilton, qui aura 36 ans en janvier, va bientôt renégocier son contrat avec Mercedes.

Pérez, âgé de 30 ans, a couru dix saisons dans la catégorie reine, soit 191 Grands Prix. Il n'a pas été conservé pour l'an prochain par son écurie Racing Point, qui a choisi de miser sur le quadruple champion du monde allemand Sebastian Vettel.

Mais, monté dix fois sur le podium depuis ses débuts, le Mexicain (passé par Sauber en 2011-2012, McLaren en 2013 et Force India/Racing Point depuis 2014) a enfin remporté une victoire fin 2020. Et il vient de boucler sa meilleure saison avec la quatrième place du championnat.

"La forme récente de Sergio et sa victoire au Grand Prix de Sakhir (début décembre, ndlr) ont fait de lui le choix privilégié pour rejoindre Red Bull Racing, initialement avec un contrat d'un an", a donc annoncé l'écurie dans un communiqué vendredi.

A l'inverse, Albon, qui reste chez Red Bull comme pilote d'essais et de réserve, n'a signé que deux podiums en 26 GP dans l'équipe depuis 2019 et s'est classé 7e seulement du championnat en 2020 avec 105 points (contre 214 à Verstappen, 3e).

- "La compétition va être un peu plus dure" -

Sa nationalité (la même que celle d'un des deux propriétaires de la marque de boissons énergisantes Red Bull) n'a pas suffi à sauver la tête du Thaïlandais de 24 ans, car l'écurie autrichienne (2e chez les constructeurs en 2020) a besoin de deux pilotes performants pour espérer titiller Mercedes, septuple championne du monde en titre.

"Cette année, le plus souvent, quand on était compétitifs, j'étais dans la seule voiture capable d'être devant, et eux (Mercedes, ndlr), ils étaient deux. C'était donc plus facile pour eux de couvrir nos choix stratégiques et difficile pour nous de les battre", a expliqué Verstappen lors de la remise des prix de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) quelques heures après l'annonce.

"J'espère que Checo (le surnom de Pérez, ndlr) sera celui qui poussera toute l'équipe en avant et qui me maintiendra sur le qui-vive", a terminé le Néerlandais.

"Je pense que la compétition avec Red Bull va être un peu plus dure", anticipe en tout cas le Finlandais de Mercedes, Valtteri Bottas.

Il sera intéressant, aussi, de voir comment tous les deux, connus pour leurs forts caractères, cohabiteront dans une équipe entièrement acquise à Verstappen.

- "Encore des choses à faire" -

Pour Red Bull, c'est donc un nouveau rebondissement dans la succession difficile de l'Australien Daniel Ricciardo, parti en 2019. Et, fait exceptionnel, elle fait pour une fois appel à un pilote qui n'est pas issu de sa filière.

L'écurie au taureau rouge avait d'abord promu le Français Pierre Gasly depuis son équipe soeur Toro Rosso (désormais AlphaTauri), avant de le rétrograder à la mi-saison dernière, faute de résultats, et d'installer dans son baquet Albon, qui disputait sa première campagne en F1 avec l'écurie italienne.

Du côté de Mercedes, pour remplir le dernier baquet officiellement vacant l'an prochain, les discussions doivent commencer "dans les jours à venir" entre Hamilton et son patron Toto Wolff, a indiqué le pilote britannique vendredi.

"Je veux être là l'an prochain car je crois que nous avons encore des choses à faire en piste et surtout en dehors," a fait savoir l'intéressé après le dernier GP de la saison dimanche.

Désormais septuple champion du monde à égalité avec Michael Schumacher, Hamilton deviendrait le pilote le plus titré de l'histoire s'il s'imposait en 2021.

La saison doit débuter le 21 mars en Australie, si la pandémie le permet, pour un record de 23 courses, dont celle du 25 avril se cherche encore un circuit, Hanoï, au Vietnam, étant très incertain. A retenir, une première en Arabie Saoudite le 28 novembre et un retour aux Pays-Bas, patrie de Verstappen, le 5 septembre.

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