Accueil Sport

F1: retour en France et en public pour Verstappen et Hamilton

Les quinze jours les plus longs... Après leurs déconvenues à Bakou début juin, Max Verstappen et Lewis Hamilton ont hâte de reprendre leur lutte pour le titre mondial en Formule 1 en France, devant 15.000 spectateurs, de vendredi à dimanche.

Avec trois tribunes de 5.000 places et un public soumis au nouveau pass sanitaire (un QR code individuel qui atteste que la personne remplit les conditions de vaccination, d'immunité ou a été testée négative au Covid-19), le Grand Prix de France de F1 (annulé l'an dernier et avancé d'une semaine en 2021) est l'un des événements les plus importants organisés dans l'Hexagone depuis le début de la pandémie.

Pour la F1 aussi, c'est un cap: cette saison, la catégorie reine du sport automobile a accueilli au mieux 7.500 spectateurs par jour à Monaco fin mai, contre environ 25.000 lors de rares GP à l'automne 2020 (Russie, Allemagne, Portugal).

Cette amorce de retour à la normale en tribunes devrait se doubler d'un retour à la normale en piste, après un GP complètement dingue - comme seul l'Azerbaïdjan sait en produire - dans les rues de Bakou le 6 juin.

Nulle part au début du week-end, Mercedes a trouvé un regain de performance inespéré en qualifications pour permettre à sa star Lewis Hamilton de jouer la course aux avant-postes aux côtés du leader du championnat, Max Verstappen.

- Quatre longueurs d'écart -

Mais... le Néerlandais de Red Bull s'est crashé après avoir été trahi par l'un de ses pneus, puis Hamilton a raté un freinage et tiré tout droit dans un virage.

Aucun des deux n'a marqué de point et l'écart au classement des pilotes entre Verstappen et son dauphin britannique reste donc de quatre longueurs au moment d'aborder la 7e manche sur 23 cette saison.

Les adeptes du verre à moitié plein diront que cette double mésaventure a permis de limiter la casse des deux côtés, mais ça n'est pas la mentalité en F1.

Hors de question pour les deux protagonistes et leurs écuries de se contenter d'un score nul et vierge. Surtout pour Mercedes, archi-dominante depuis 2014 mais qui vient de vivre ses deux GP "les plus difficiles" de ces dernières années, selon le patron Toto Wolff.

En effet, pour l'équipe allemande (menée de 26 points par Red Bull chez les constructeurs), les soucis n'ont pas commencé à Bakou mais au GP précédent à Monaco (Hamilton 7e), faute de réussir la cruciale mise en température des pneus.

A tout le mieux, les circuits urbains ne conviennent guère à la Mercedes de 2021. Au pire, le problème est plus profond et visible à travers une série de déconvenues (retard sur Red Bull en essais hivernaux, erreurs d'Hamilton à Imola et Bakou, arrêt au stand raté de Valtteri Bottas à Monaco).

- Retour sur un circuit "normal" -

L'avenir le dira mais Red Bull parie sur un retour aux affaires des Flèches d'argent sur le circuit Paul Ricard du Castellet, qui leur a réussi depuis qu'il est revenu au calendrier en 2018, avec deux pole positions et autant de victoires d'Hamilton.

"Je me sens bien mais je suis sûr que Mercedes sera très solide maintenant que nous sommes de retour sur des circuits +normaux+", estime Verstappen.

"Ça a été difficile pour toute l'équipe mais nous avons beaucoup appris", assure pour sa part Hamilton. "Je suis impatient de retrouver un circuit sur lequel nous ne serons probablement pas affectés de la même manière par la température des pneus."

"Ça s'est bien passé pour nous ici par le passé, dit-il, mais je prévois encore un week-end compliqué (car) les Red Bull ont montré un sérieux rythme lors deux des dernières courses mais aussi sur des pistes plus conventionnelles."

La France est d'autant plus importante qu'au tiers du championnat, le calendrier s'intensifie: à peine la course bouclée, il faudra rejoindre l'Autriche pour deux GP les 27 juin et 4 juillet. Mieux vaut aborder du bon pied le premier "triple header" (trois courses en trois semaines) de la saison !

À lire aussi

Sélectionné pour vous