Accueil Sport

F1: Sebastian Vettel "surpris" que Ferrari décide de ne pas le reconduire en 2021, son patron Mattia Binotto lui répond

L'Allemand Sebastian Vettel a livré jeudi une version différente de la précédente sur son divorce avec Ferrari, confiant avoir été "surpris de recevoir un appel de Mattia (Binotto, le patron de la Scuderia) disant que l'équipe n'avait pas l'intention de continuer" avec lui en 2021.

Interrogé en marge du Grand Prix d'ouverture de la saison 2020 en Autriche sur ce qui avait fait échouer les négociations en vue de sa prolongation de contrat, le quadruple champion du monde a répondu: "Nous n'avons jamais entamé de discussions, il n'y a jamais eu d'offre sur la table et donc il n'y a pas eu de point d'achoppement".

Jusque-là, les deux parties assuraient que la décision de se séparer après six saisons depuis 2015 avait été prise en commun, la rumeur médiatique évoquant des désaccords concernant la durée du contrat et le salaire du pilote, qui aura 33 ans vendredi.

Le coronavirus a tout changé

Mattia Binotto, team principal de l'écurie Ferrari, a réagi à cette version. "La pandémie a changé le monde entier, pas seulement le sport automobile ou la F1", a-t-il lancé en marge de la première séance d'essais libres de la saison à l'occasion du GP d'Autriche. Pour l'Italien de 50 ans, Vettel était toujours le "premier choix" de Ferrari l'hiver dernier mais la crise a "modifié toute la situation".

Pour préserver financièrement les écuries, leur plafond de dépenses en vigueur à partir de l'an prochain a été abaissé, le changement de règlement prévu pour 2021 a été repoussé à 2022 et les monoplaces "quasiment gelées" pour 2020 et 2021.

"En plus de cela, la saison n'avait pas commencé, donc Seb n'a pas eu l'opportunité de prendre la piste pour nous montrer combien il était motivé par (le fait de) piloter pour Ferrari", a continué Binotto.

"Donc Ferrari a fini par reconsidérer sa position. Nous avons pris une décision, notre décision, c'est notre responsabilité et nous la lui avons annoncée", a-t-il dit, confirmant les propos du pilote allemand, qui avait laissé entendre la veille que la séparation ne s'était pas faite par consentement mutuel, comme le voulait jusque-là, la version officielle.

"J'ai entendu qu'il avait été surpris. Je me souviens qu'il était surpris, oui, je le comprends, c'est assez normal", a conclu Binotto. "Bien qu'il ait accepté notre décision, je reconnais que même aujourd'hui il n'en est pas pleinement satisfait, ce qui est normal et évident".

Quel avenir pour Vettel?

Interrogé par la suite sur son avenir dans la catégorie reine, Vettel a ajouté ne pas mener de discussions pour le moment.

"Je veux m'assurer de prendre la meilleure décision pour moi et mon futur", a-t-il expliqué. "Je suis d'une nature très compétitive, j'ai déjà fait beaucoup dans ce sport et je suis motivé et désireux d'en faire plus. Pour cela, j'ai besoin de la bonne voiture et des bonnes personnes autour de moi, c'est ce que je cherche".

Si cette opportunité ne se présentait pas, "il serait probablement temps de faire autre chose", a estimé l'Allemand, à qui l'on demandait s'il envisagerait plutôt un congé sabbatique ou la retraite.

"Ceci dit, je crois que si vous êtes prêt à fermer la porte, il faut être prêt à le faire et ne pas attendre qu'elle se rouvre, si vous voyez ce que je veux dire. Il faut être conscient des décisions que vous prenez et c'est pourquoi je ne me presse pas", a-t-il conclu, semblant commenter le cas de Fernando Alonso.

Le double champion du monde espagnol, qui a quitté la F1 fin 2018, exprime en effet régulièrement son désir de revenir et a été lié récemment à Renault, qui cherche un remplaçant à l'Australien Daniel Ricciardo en 2021.

L'annonce de la séparation de Vettel et Ferrari avait pris tout le monde par surprise mi-mai, alors que la saison 2020, qui aurait dû débuter mi-mars en Australie, était retardée par la pandémie de nouveau coronavirus.

Celle-ci démarre finalement ce week-end en Autriche, sur le Red Bull Ring de Spielberg, première d'une série de huit courses en Europe jusqu'à début septembre.

À lire aussi

Sélectionné pour vous