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GP d'Azerbaïdjan: Ricciardo domine, Verstappen fébrile, Mercedes en retrait

Daniel Ricciardo a signé de peu le meilleur temps vendredi, au terme des deux séances d'essais libres du Grand Prix d'Azerbaïdjan, devant Kimi Räikkonen et un Max Verstappen fébrile, alors que les Mercedes ont été en retrait.

Devant des tribunes presque vides, ce qui est peu surprenant un vendredi, jour de prière, dans un pays musulman à 95%, le pilote Red Bull a signé un chrono d'1 min 42 sec 795/1000e, soit 69/1000e de mieux que le Finlandais de Ferrari, et 116e/1000e plus rapide que son équipier néerlandais.

Mais alors que l'Australien semble en pleine confiance après sa brillante victoire à Shanghaï il y a 15 jours, son cadet de huit ans a davantage attiré l'attention par ses erreurs.

Dans une mauvaise passe depuis le début de la saison, le Néerlandais a commencé par ne pas arranger son cas en finissant dans la barrière lors de la première session, terminée pour lui après une petite demi-heure.

On l'a vu ensuite très attentif dans son garage écouter les conseils du Dr Helmut Marko.

Le responsable de la filière jeunes pilotes de Red Bull avait l'air plutôt renfrogné le jour de son 75e anniversaire, tout comme Verstappen père.

Son fils a ensuite relevé la tête au point de vue du chronomètre durant la deuxième session, même s'il s'est fait peur en bloquant ses roues, et en a été quitte pour abîmer un train de pneus.

L'humeur n'est pas meilleure pour Lewis Hamilton, 5e temps, une nouvelle fois dominé par Bottas, ce qui devient une habitude cette année.

- Bernie tacle Lewis -

"Nous n'avons pas la moindre idée de l'endroit où nous nous situons dans la hiérarchie ce week-end", a expliqué le champion en titre, qui a du mal depuis Bahreïn à faire fonctionner ses pneus dans la bonne fenêtre de températures.

"Bakou n'a pour l'instant pas été un terrain de chasse qui m'a réussi", a rappelé Hamilton, 5e en 2016 et en 2017.

La saison passée, la capitale azérie avait été le cadre de son fameux accident avec Sebastian Vettel, lorsque l'Allemand avait percuté sa monoplace dans un mouvement d'humeur.

Le leader du championnat, en délicatesse avec ses freins, n'a pas non plus recherché la performance chronométrique vendredi, se contentant de la 11e marque.

Bernie Ecclestone, qui a paradé dans le paddock, a exprimé ses doutes sur la volonté réelle d'Hamilton de se succéder à lui-même.

"Il reste très rapide, est encore super talentueux et sympa", a affirmé l'ancien grand argentier de la F1, "mais peut-être qu'il commence à être un peu fatigué de voyager et qu'il en a marre de la situation actuelle".

Chez McLaren, le départ du directeur technique Tim Goss, annoncé jeudi par la BBC, n'a toujours pas été confirmé. L'écurie de Woking, pourtant en net regain de forme, reconnaît qu'une réorganisation interne est en cours pour faire progresser sa monoplace.

- Consignes baroques -

"Il semble que nous ayons encore une voiture assez lente en ligne droite, mais nous espérons pouvoir améliorer cela", a indiqué Fernando Alonso, 6e temps.

McLaren, qui n'a pas encore atteint la Q3 cette saison avec son moteur Renault, a mené des tests vendredi, avec un aileron arrière plus court pour réduire les appuis et améliorer la vitesse de pointe.

"En course, il n'y a pas beaucoup de dépassement possibles sur la partie lente du tracé, parce que c'est un circuit de rue étroit, donc normalement ici être plus rapide dans les lignes droites est une situation gagnante", souligne le double champion du monde espagnol.

La plupart des équipes du milieu de tableau semblent à la recherche d'un compromis similaire.

Parmi celles-ci, Force India a émis de nouvelles consignes baroques à l'intention d'Esteban Ocon et Sergio Pérez, interdit d'affrontement en piste une partie de la saison dernière après plusieurs algarades.

Leur accrochage à Bakou avait marqué la confirmation d'une rivalité entrevue au Canada et qui culminera ensuite à Spa.

"Le premier tour et surtout le départ sont vraiment très difficiles à gérer", reconnaît Otmar Szafnauer, directeur des opérations de Force India.

"Nous devons simplement répéter à nos pilotes que s'ils ont une opportunité pour attaquer un concurrent ou leur coéquipier, ils doivent choisir le concurrent", a-t-il expliqué doctement.

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