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GP d'Italie de F1: pas de surprise à Monza, les Mercedes sont devant

Les Mercedes ont poursuivi leur domination vendredi lors des premiers essais libres du Grand Prix d'Italie sur le rapide circuit de Monza, le sextuple champion du monde et tenant du titre Lewis Hamilton précédant son coéquipier Valtteri Bottas.

Les bolides allemands ont été les seuls à pouvoir tourner sous 1 minute et 21 secondes. Le 3e, le Britannique Lando Norris (McLaren), est relégué à près d'une seconde de son compatriote.

Sous un temps ensoleillé et chaud, mais devant des tribunes vides pour cause de coronavirus, les "Flèches noires" ont fait étalage de leur vitesse.

Il leur faudra toutefois confirmer leur domination samedi lors des qualifications. Pour la première fois, le "party mode", ce surcroît de puissance temporaire donné aux moteurs, sera interdit.

Les Mercedes sont considérées comme les principales bénéficiaires de cet artifice et son absence pourrait redistribuer les cartes.

Derrière elles, les écarts sont serrés entre les Red Bull, les McLaren, les Racing Point, et de manière plus surprenante, les Alpha Tauri.

Max Verstappen (Red Bull) s'est autorisé une jolie figure de style dans la matinée, sortant dans les graviers dans un nuage de poussière mais arrivant à repartir en marche arrière pour regagner les stands, laissant toutefois son aileron avant sur place.

D'autres pilotes ont connu des petites frayeurs tel Sebastian Vettel. Le quadruple champion du monde allemand est lui parti en tête-à-queue avec sa Ferrari, n'évitant que par miracle d'en détruire l'aileron arrière contre le mur de protection.

- Lutter contre l'ennui -

Les voitures rouges n'ont guère été à la fête vendredi. Le Monégasque Charles Leclerc est arrivé à s’immiscer dans les dix premiers l'après-midi mais Vettel n'a pu faire mieux que le 12e temps.

La Scuderia s'était montrée à la peine lors de la précédente manche il y a une semaine à Spa en Belgique, ses deux monoplaces terminant hors des points. Une humiliation qu'elle voudra éviter de répéter dans son "temple" de Monza, même si les Tifosis sont absents et remplacés par d'immenses drapeaux aux couleurs de la firme de Maranello déployés dans la tribune principale.

La domination des Mercedes depuis 2014 soulève la question de l'intérêt des courses de Formule 1 qu'elles gagnent pratiquement toutes avec fréquemment ses voitures aux deux premières places.

Interrogé vendredi sur cet état de fait, Toto Wolff, le boss de Mercedes F1, s'est de nouveau défendu de tuer l'intérêt de la Formule 1.

"Il faut définir ce qu'est la F1 et ce qu'elle représente. Selon moi, c'est un sport qui repose sur la méritocratie mais qui doit aussi fournir un spectacle", a-t-il déclaré.

"Si Usain Bolt gagne toutes les courses et le Bayern Munich tous les championnats, le résultat devient très prévisible et moins valorisant. L'outsider suscite toujours plus d'intérêt. Nous en sommes très conscients et nous allons faire des propositions" pour relancer l'intérêt des courses, a-t-il indiqué.

Il a suggéré que l'ensemble des communications radio entre un pilote et son équipe soient publiques. "A Spa, ce n'était malgré tout pas une promenade de santé", a souligné Toto Wolff et la diffusion de ces communications aurait contribué, selon lui, à rendre la course plus intéressante.

Claire Williams, la cheffe de l'écurie éponyme et qui tirera sa révérence après ce Grand Prix d'Italie, a ironisé: "Quand c'est Williams qui gagnait tout, ce n'était pas ennuyeux. Mais quand c'est une autre équipe, ça l'est !".

Elle a toutefois rendu hommage au travail de Mercedes, dont les moteurs équipent les Williams, et affirmé que c'était aux autres écuries de se porter au niveau des bolides allemands.

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