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GP de Belgique F1: Verstappen en menace lointaine, Sainz en pole

Sanctionné pour de nombreux changements mécaniques sur sa Red Bull, le leader du championnat du monde de F1 Max Verstappen s'élancera certes de loin dimanche au Grand Prix de Belgique, mais il reste une menace sérieuse pour Carlos Sainz en pole position.

Une fusée dans le toboggan des Ardennes: de 632/1000e, Verstappen a largement battu Sainz lors des qualifications à Spa-Francorchamps. Mais le leader du championnat ne partira que 15e dimanche.

La faute à une pénalité pour des changements de pièces moteur et de boite de vitesse au-delà des quotas autorisés par saison. Charles Leclerc (Ferrari), son poursuivant au championnat à 80 points, partira 16e, pénalisé pour les mêmes raisons malgré son 4e chrono samedi.

Résultat, ce sont leurs équipiers qui ont, une fois n'est pas coutume, une carte à jouer. Sainz, 5e du championnat, partira devant le Mexicain Sergio Pérez (Red Bull), 3e du championnat à 5 points seulement de Leclerc. Tous deux visent une 2e victoire cette saison.

- Verstappen "capable de remonter" -

En deuxième ligne, on retrouvera deux anciens champions du monde : Fernando Alonso (Alpine) et Lewis Hamilton (Mercedes), en quête de leur premier succès en 2022.

"Je suis heureux de partir en pole mais je ne suis pas si heureux quand je vois l'écart que l'on a avec Max", a relativisé Sainz, qui signe la 2e pole position de sa carrière. "Il faut que l'on comprenne pourquoi ils sont aussi rapides sur ce circuit".

Sainz estime que Verstappen est "capable de remonter" et de jouer la victoire. En voyant la Red Bull du champion du monde survoler ses adversaires, on peut donner du crédit à l'Espagnol.

D'autant que "Mad Max" reste sur une remontée incroyable en Hongrie. Parti 10e sur la grille en raison d'un problème mécanique, avant la trêve estivale fin juillet, il avait finalement gagné, bénéficiant notamment des errements stratégiques de Ferrari.

Devant son public venu en masse, comme toujours en Europe, et sous les yeux de sa mère belge Sophie Kumpen, le Néerlandais né en Belgique était seul au monde samedi. Comme souvent pour celui qui a déjà gagné huit fois en 13 courses cette saison.

Et si Red Bull a estimé que Spa était le meilleur week-end pour prendre cette pénalité, qui était attendue pour le Néerlandais, ce n'est pas pour rien: l'écurie pense que les particularités du long circuit de Spa (7,004 km) offrent à son champion plus de chances qu'ailleurs de remonter.

- "Survivre au départ" -

"Il faudra déjà survivre au départ", qu'il prendra pour une fois au coeur du peloton, a-t-il souligné, "pour ensuite passer plusieurs voitures et se retrouver en position plus compétitive".

"Avec une telle voiture ce serait dommage de ne pas finir sur le podium", a-t-il assuré.

En prenant cette pénalité ici, Verstappen évite de la prendre la semaine prochaine, chez lui aux Pays-Bas à Zandvoort, pour que la fête y soit aussi belle que l'an dernier (pole position et victoire).

En attendant, il a donc un coup à jouer dans sa deuxième patrie. Son principal rival cette saison, même si un gouffre les sépare à neuf courses du terme, Leclerc, pourrait aussi remonter. Mais, relégué à près d'une seconde de Verstappen samedi, le Monégasque paraît moins en forme.

"Ils ont trouvé quelque chose ce week-end qui est assez impressionnant, c'est un grand écart", a soufflé Leclerc. "J'espère qu'à Zandvoort ça va changer, mais avant cela, nous avons la course" dimanche.

Pierre Gasly (AlphaTauri) partira lui en 8e position, bénéficiant des pénalités reçus par sept pilotes, dont l'autre Français Esteban Ocon (Alpine) qui sera 17e au départ.

Sous un ciel bien gris mais resté clément samedi, les spectateurs (300.000 attendus ce week-end) devraient en tout cas dimanche avoir un meilleur spectacle que l'an dernier.

Au GP 2021, le déluge qui s'était abattu sur les collines belges avait amené un fiasco: Verstappen avait remporté un non-Grand Prix, après deux tours seulement derrière la voiture de sécurité.

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