Accueil Sport

GP du Canada: Vettel détrône Hamilton dans son fief lors des qualifications

On attendait Lewis Hamilton impérial en qualifications du Grand Prix du Canada, c'est en fait son rival Sebastian Vettel qui l'a été samedi, offrant à Ferrari sa première pole position à Montréal depuis Michael Schumacher en 2001, avec en prime le record de la piste.

Le Britannique, incapable de reproduire le tour parfait qui lui avait valu la position de pointe lors des trois dernières éditions de la manche québecoise, la septième au calendrier cette saison, ne s'élancera pas plus haut que la quatrième place sur la grille dimanche.

"C'était une qualification difficile. Mes tours n'étaient pas bons (...) Je n'ai pas pu atteindre le potentiel que nous avions montré", a-t-il commenté d'une voix éteinte. Bien sûr qu'il sera compliqué de gagner en partant de la quatrième place, mais rien n'est impossible."

L'équilibre des forces entre le leader du championnat (pour 14 points) et son dauphin semble s'être inversé dans l'exercice cette année, avec quatre poles pour le pilote Ferrari contre deux pour la star de Mercedes, qui en détient pourtant le record absolu.

Sur un circuit habituellement favorable aux Flèches d'argent et très apprécié d'Hamilton, qui s'y est imposé à six reprises, Vettel s'est "réveillé" au bon moment après "quelques difficultés" en essais libres vendredi.

Le quadruple champion du monde 2010-2013 n'a cessé d'améliorer le record de la piste en qualifications, jusqu'à ce chrono de 1 min 11 sec 710/1000 qui relègue son principal rival à 232/1000.


"En pole pour une raison !" 

Même si le rythme en course des trois "top teams" (Mercedes, Ferrari et Red Bull) est très proche et le circuit Gilles-Villeneuve propice aux dépassements, l'Allemand s'affiche résolument optimiste quant à ses chances de victoire.

"Elles sont assez bonnes, clame-t-il. Nous sommes en pole pour une raison ! J'étais très satisfait de la voiture aujourd'hui (samedi) et je pense que nous pouvons transposer dans la course notre rythme en qualifications."

Ce serait pour Vettel la meilleure manière de rendre hommage au héros local et pilote emblématique de la Scuderia Gilles Villeneuve, dont on célèbre cette année les quarante ans de la victoire à domicile.

Hamilton et son coéquipier finlandais Valtteri Bottas, qui échoue à 93/1000 de Vettel, avec qui il partagera la première ligne dimanche à 14h10 locales (20h10 françaises), peuvent nourrir quelques regrets d'ordre stratégique.

En l'occurrence, la décision de peu rouler en essais chaussés des pneus hyper-tendres sur lesquels se sont joués la pole, et celle de ne pas utiliser un nouveau moteur jugé trop peu fiable, quand leurs adversaires bénéficient eux de groupes propulseurs améliorés.

"Ce championnat se jouera sur de très faibles marges et nous ne pouvons pas nous permettre ce genre d'erreurs", a d'ailleurs rappelé leur patron Toto Wolff.


Grosjean encore puni 

Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), en quête - bien qu'il s'en défende - d'un Grand Prix propre suite à une série d'erreurs en piste, complète le top 3 des qualifications, après avoir dominé les trois séances d'essais libres.

Sans surprise, la troisième ligne échoit au Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari) et à l'Australien Daniel Ricciardo (Red Bull).

Les pilotes Renault et Force India trustent eux les quatrième et cinquième lignes, avec dans l'ordre l'Allemand Nico Hülkenberg, le Français Esteban Ocon, l'Espagnol Carlos Sainz Jr et le Mexicain Sergio Pérez.

A la veille de boucler un premier tiers de saison particulièrement contrariant, l'autre Français Romain Grosjean (Haas) a une nouvelle fois joué de malchance. A peine sorti du garage en qualifications, une panne de moteur l'a contraint à s'arrêter dans la ligne des stands sans avoir signé de chrono.

Vingtième et dernier sur la grille, le tricolore, qui n'a encore inscrit aucun point et compte déjà trois abandons, tentait d'en "rigoler" pour ne pas perdre ses nerfs.

"Sinon on va tous se pendre... Enfin, pas jusque-là, a-t-il réagi au micro de Canal+. Mais ça fait une série difficile. (...) C'est un circuit où on peut doubler et il peut se passer beaucoup de choses. Ça n'est pas idéal mais on fera de notre mieux."

(FRA) Également boudé par la chance, le troisième et dernier Français Pierre Gasly (Toro Rosso) n'a pu faire mieux que seizième, après avoir été contraint de revenir à la version précédente de son moteur Honda avant les qualifications, sa nouvelle unité de puissance présentant des signes de défaillance.

À lire aussi

Sélectionné pour vous