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Kevin Magnussen prend la place de Nikita Mazepin et retrouve sa place chez Haas

Impossible de dire non à un retour en Formule 1, catégorie reine du sport auto: c'est ce qu'a découvert le Danois Kevin Magnussen, qui reprend son volant chez Haas pour remplacer le Russe Nikita Mazepin, évincé après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

"Depuis que je suis enfant, la F1 est mon rêve. Quand j'ai eu l'opportunité de revenir de cette manière, je devais juste dire oui", a expliqué le pilote de 29 ans jeudi, au lendemain de la signature de son contrat, une semaine avant le début de saison.

Contacté par son ancien patron Guenther Steiner il y a une semaine, après l'annonce du départ de Mazepin, "j'ai dit oui immédiatement", a-t-il raconté lors d'un point presse en marge des seconds essais de pré-saison à Bahreïn. "Puis j'ai pensé: il fallait dire oui ? C'était malin ? Mais, assez rapidement, je me suis dit: il faut le faire, mec. C'était trop enthousiasmant".

C'est dire l'attraction de la F1: en ralliant la moins bonne écurie de 2021, Magnussen a mis fin entre autres à son engagement en endurance auto avec Peugeot, qui revenait dans cette discipline avec pour objectif de lutter pour la victoire au centenaire des 24 Heures du Mans en 2023...

Pourtant, le même Magnussen répétait l'an dernier que la F1, quittée fin 2020 après six saisons chez McLaren en 2014, Renault en 2016 et Haas à partir 2017, ne lui manquait pas.

"J'aurais pu rester dans une autre équipe si j'avais voulu mais je n'en avais pas vraiment la motivation après avoir couru à l'arrière du peloton pendant deux ans", a-t-il expliqué.

"Je suis allé ailleurs, j'ai fait des podiums, des poles, j'ai gagné, je m'éclatais... puis Guenther m'a appelé et il a tout gâché ! J'ai senti dans mes tripes que je le voulais. Je ne savais pas que ça me manquait autant."

Le fait que toute la grille hérite de nouvelles monoplaces après un profond changement du règlement technique a aussi pesé dans sa décision. "Tout le monde commence avec une feuille blanche et c'est exaltant. Il y a une inconnue, il peut y avoir des surprises et je veux en être au cas où", dit le Danois, qui s'est réengagé pour plusieurs années.

"Comme si je n'étais jamais parti"

Son patron ne lui a rien promis, sinon que leur écurie a "beaucoup travaillé" pour la saison 2022, qui commence la semaine prochaine à Bahreïn, dès vendredi pour les essais libres et dimanche pour le Grand Prix.

"En parlant à tout le monde dans l'équipe, je sens une bonne atmosphère, complète le fils du pilote Jan Magnussen. Je ne pense pas qu'on se battra pour le championnat cette saison mais on sent que quelque de bien se prépare."

Kevin a vite retrouvé ses repères. "En entrant dans le paddock hier, c'est comme si je n'étais jamais parti", assure-t-il.

Lui se sent "toujours le même", "en forme" et aussi agressif qu'auparavant, même si, avec l'expérience, il est aussi plus "détendu".

C'est pour son cou qu'il s'inquiète. "Aucune voiture n'est plus violente pour le cou qu'une F1 (à cause des forces encaissées au freinage et dans les virages, ndlr), on sait que ça prendra du temps. Je serai mort demain (après son retour au volant en essais, ndlr) mais ça va être marrant."

Magnussen fils en sait quelque chose: c'est déjà son deuxième retour dans la catégorie, après une saison hors piste en 2015 ! "La vie est pleine de surprises et c'est certainement une des plus grandes", conclut-il.

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