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Piégés par la météo et par la FIA: ce qui se cache derrière le non-remboursement des fans au GP de Belgique

Le GP de Belgique de Formule 1 fait beaucoup parler. La faute à une décision tombée hier: celle de ne pas rembourser les fans lésés, qui auront droit à un package en guise de compensation. Voici les coulisses de cette histoire haute en couleur.

Les 75.000 fans passés par le GP de Belgique de Formule 1 ne seront pas remboursés. Alors que la course avait été annulée en raison de la météo, non sans avoir un podium après quelques tours sous Safety Car, les supporters s'attendaient à un remboursement. Ce ne sera pas le cas. Au lieu de cela, ils auront droit à un package global mais qui ne donnera pas accès à l'événement en 2022.

Mais comment peut-on expliquer ce non-remboursement ? Pour le comprendre, il faut d'abord résumer la situation. Liberty Media, qui possède les droits de la F1, est le seul maître à bord pour décider qui accueillera un GP. Ce sont eux qui négocient des droits avec les promoteurs, donc les organisateurs. Chaque organisateur paye des millions d'euros chaque année pour obtenir le droit d'accueillir la F1. Pour la Belgique, la société organisatrice (le promoteur) est Spa Grand Prix.

Cette société doit débourser une somme colossale pour accueillir la F1 à Spa. Les recettes des tickets et d'autres sources sont alors réinjectées, dès août, dans le paiement des droits pour le GP de l'année suivante et dans les frais liés aux infrastructures de la course. Comprenez que les 75.000 places ont déjà été investies dans l'édition 2022. Problème: avec les événements de 2021, certains voulaient être intégralement remboursés. Sauf que la Fédération Internationale de l'Automobile, qui régit la partie sportive de la F1, a rendu cela impossible. Comment ? En faisant rouler les pilotes suffisamment longtemps, derrière Safety Car, pour valider un résultat officiel lors du Grand Prix. La course a, légalement, eu lieu et le remboursement n'était dès lors pas possible.

Spa Grand Prix aurait pu se retourner vers eux. Mais aurait alors eu une fin de non-recevoir : la météo, cela n'est géré par personne. Et puis la course a eu lieu, légalement, ce qui met aussi fin aux espoirs d'intervention d'une assurance éventuelle. Comprenez que Spa Grand Prix se retrouve sans budget, dans l'obligation d'être en première ligne alors qu'elle est victime de la manœuvre sportive et économique entreprise à Spa l'an dernier. Et décidé par une instance qui perçoit les droits. C'est là que la situation s'est jouée, à un moment où le promoteur n'avait pas le droit d'intervenir.

Résultat: des fans lésés se sentent encore davantage abandonnés. Et c'est tout le GP de Belgique qui en pâtit. 

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