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Pour Felipe Massa, une vie bien remplie et "très heureuse" après la F1

Le Brésilien Felipe Massa, retraité de la F1 fin 2017, évoque dans un entretien à l'AFP sa nouvelle vie "très heureuse" et l'avenir de la catégorie reine du sport auto, qui fait étape chez lui, à Sao Paulo, ce week-end.

Massa n'a pas fait ses adieux au sport automobile en quittant la F1: il a roulé en Formule E, le championnat de monoplaces électriques, entre 2018 et 2020, puis en Stock Car au Brésil cette saison.

De retour dans son pays après une quinzaine d'années à Monaco, il a ouvert un restaurant de viande et pris des parts dans une marque commercialisant le fameux "Açaï Bowl" (un dessert brésilien à la mode à base de baies d'açaï).

"Je suis très heureux, je profite de la vie", assure-t-il. "C'est bien d'avoir plus de temps pour ma famille, pour mon fils. A la fin, vous comprenez que vous avez encore plein de choses devant vous. Et c'est juste agréable d'avoir du temps pour soi !"

Par ailleurs, Massa, désormais âgé de 40 ans, a pris la présidence de la commission karting de la Fédération internationale du sport automobile (FIA), avec pour objectif de rendre la discipline plus abordable pour les jeunes.

"On travaille avec les constructeurs et les équipes pour comprendre comment dépenser moins dans l'organisation des courses, les voyages, le nombre de pneus utilisés, les jours passés en piste", explique le vice-champion du monde 2008 avec Ferrari.

- "La F1 grandit" -

S'il affirme en voir déjà des effets, Massa n'est "pas encore satisfait" pour autant. "Ca n'est pas facile de se battre avec les constructeurs, assure-t-il. Ils sont exactement comme en F1, à vouloir passer le plus de temps possible sur la piste".

Après quinze saisons dans l'élite avec Sauber (2002-2005), puis Ferrari (2006-2013) et Williams (2014-2017), le Brésilien en sait quelque chose.

De retour sur les Grands Prix cette année en temps qu'ambassadeur, présent notamment lors d'événements organisés par le sponsor Heineken, l'ancien pilote se délecte du tournant pris par son sport depuis son départ.

"C'est incroyable de voir le nombre de spectateurs dans les circuits en Belgique, en Hollande, aux Etats-Unis ou au Mexique", s'enthousiasme-t-il. "On a beaucoup de nouveaux fans, peut-être grâce à Netflix (dont la série documentaire sur la F1 est un succès, ndlr). Et ce sont tous des jeunes."

"L'autre jour, j'étais dans mon restaurant avec Charles (Leclerc) et Daniel (Ricciardo), vous ne pouvez pas imaginer combien de fans attendaient à l'extérieur", raconte-t-il. "Vous comprenez combien la F1 grandit."

- "Max le mérite" -

"Et la saison est vraiment fantastique, ce qui aide beaucoup", estime le pilote aux 41 podiums, dont onze victoires, et aux seize pole positions.

Dans la lutte qui oppose le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) au Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), sacré à six reprises depuis 2014 et sept fois depuis 2008, Massa prend parti pour le premier.

"Selon moi, Max le mérite. Il ne fait pas d'erreur, comme bloquer ses roues au freinage. Bien sûr, il y a eu les accrochages avec Lewis mais, la course au titre, c'est autre chose", justifie-t-il.

"Déjà, avoir des pilotes d'écuries différentes qui se battent pour le titre, c'est une très bonne chose. Avoir un champion différent serait fantastique pour la F1 !"

Avoir un Brésilien pour lui succéder aussi. "Depuis Emerson Fittipaldi (champion en 1972 et 1974, ndlr), on avait probablement toujours eu un Brésilien à temps plein en F1 et, depuis 2017, c'est fini. (...) C'est triste pour un pays amoureux de ce sport."

Caio Collet (19 ans), 9e du championnat de Formule 3 cette année et soutenu par l'écurie Alpine, et Rafael C?mara (16 ans), qui passe en Formule 4 avec le soutien de Ferrari après avoir gagné en karting, sont les premiers sur les rangs, rappelle Massa, qui espère qu'"il y aura bientôt d'autres noms pour porter les couleurs" de son pays.

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