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Théo Pourchaire, l'étoile filante vers la F1

Il n'a que 17 ans, mais il est déjà aux portes de la Formule 1 et présenté comme un futur grand: le Français Théo Pourchaire débute ce week-end à Bahreïn en F2, dans l'antichambre de son rêve.

Comme beaucoup d'adolescents de son âge, Théo Pourchaire passera cette année le bac et le permis de conduire. Comme très peu, il pilotera dans le championnat de Formule 2, avec l'écurie ART Grand Prix, en espérant en faire un tremplin vers la F1.

"Mon père, fan de sport auto, m'a mis dans un karting à l'âge de trois ans, on n'a jamais arrêté depuis et ça s'est bien passé", racontait-il en février à l'AFP lors d'une journée au simulateur AOTech, à Tigery en région parisienne.

"Ca s'est bien passé": euphémisme. Dès sept ans, le natif de Grasse, près de Cannes, se construit un palmarès en or en karting. A 14 ans, il débute en monoplace. Même réussite: vainqueur du Championnat de France junior de F4 (2018) puis du Championnat d'Allemagne de F4, plus réputé (2019).

"Sa ligne de progression a été beaucoup plus rapide que les autres. Il s'est même permis de s'affranchir quasiment d'une étape (la F3 régionale, NDLR), et a su briller tout de suite", indique Nicolas Deschaux, président de la Fédération française des sports automobiles, qui le soutient via sa filière jeunes au Mans, où Pourchaire habite.

- "Il se sublimait en course" -

En 2020, il grimpe donc en F3, à 16 ans, déjà chez ART GP.

"L'objectif était que ce soit une année d'apprentissage, de découverte, rappelle Sébastien Philippe, patron de l'écurie française. Sauf que ça s'est mieux passé que prévu, car il a joué le titre et fini vice-champion", à trois points seulement du premier.

"Le but cette année est encore de progresser sans se fixer d'objectif de position, pour l'instant", explique Sébastien Philippe, dont l'écurie à succès a notamment vu passer Lewis Hamilton et Nico Rosberg, devenus champions du monde de F1.

La rapidité et la force mentale, Pourchaire a ça en lui selon Philippe, ancien pilote: "il sait +performer+ quand il y a besoin. L'an dernier en a été la démonstration. Il se sublimait en course".

En juillet 2020, il est devenu à 16 ans le plus jeune vainqueur d'une course en F3, championnat qui roule, comme la F2, en préambule de certains GP de F1. Devant ses modèles, Hamilton ou Sebastian Vettel, Pourchaire a récidivé lors de la course suivante en Hongrie, son "meilleur souvenir" de course.

Poulain de l'académie Sauber, sa voie est toute tracée vers Alfa Romeo qui est l'écurie F1 de Sauber, dirigée par le Français Frédéric Vasseur.

Sauber et la Fédération l'aident financièrement, un appui bienvenu quand on sait les sommes considérables à débourser chaque année. Pour le reste, c'est une aventure familiale.

Son père, gérant d'un supermarché dont l'enseigne est sponsor du pilote, s'investit et investit. Sa mère l'aide, "comme une mère" sourit-il. Et sa soeur prend notamment en charge sa communication.

- Auto-école -

Au grand jeune homme la liberté de s'amuser, avec ses cheveux, roses ou blonds platine à l'occasion, et de se concentrer sur son "rêve ultime, être champion du monde de F1". Avec, s'il fallait choisir, Ferrari: "il y a quand même une écurie qui dépasse les autres, Ferrari c'est l'écurie la plus belle, la plus historique".

Celle qui lui rappelle son premier Grand Prix, à Monaco en 2006: "J'avais trois ans, j'étais dans le premier virage, il y avait Schumacher. Aussi Alonso (chez Renault) à cette époque".

Quinze ans plus tard, Fernando Alonso est de retour en F1, à 39 ans, chez Alpine (ex-Renault). Et il sera encore là en 2022. Avec Pourchaire ?

Le Français aura 18 ans le 20 août, l'âge minimum requis. Pour rendre le rêve possible, il devra être le meilleur en F2. Ou au moins marquer suffisamment de points pour la "Super licence", obligatoire pour accéder à la F1.

En attendant, il y a un autre permis à passer: "Je vais en auto-école comme tout le monde! Il n'y a pas de passe-droit, au contraire, dès qu'on dit qu'on est pilote on est pisté !".

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