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Au Masters de double, Herbert et Mahut rêvent de happy end

Séparés en mars, réunis fin août, triomphants en novembre? Vainqueurs pour la première fois à Bercy la semaine dernière, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut arrivent sans pression au Masters de double à Londres qui s'est toujours refusé à eux. Jusqu'à cette année?

"C'est certain que, sur l'année, on n'a pas énormément joué ensemble", a admis Herbert samedi en conférence de presse à 48 heures d'un tournoi presque inespéré pour la paire française.

L'année avait pourtant commencé parfaitement avec leur triomphe à l'Open d'Australie en janvier, qui faisait d'eux le huitième duo avec les quatre tournois majeurs à son palmarès.

Mais en mars, Herbert décide à 28 ans de se concentrer sur sa carrière de simple, non sans une petite infidélité en participant à Wimbledon aux côtés d'Andy Murray, qui passe très mal chez son compère depuis cinq ans.

Ils se donnent une deuxième chance à l'US Open espérant trouver une nouvelle énergie.

"À l'US Open, l'énergie était pas tellement là, quand même...", a reconnu Mahut samedi.

"On a eu du mal à rejouer ensemble, c'était une période difficile aussi parce on a joué beaucoup mais pas gagné beaucoup de matches en simple, c'était une période de l'année assez fatigante".

- Du lourd au premier tour -

Peut-être aussi parce que l'abcès n'a pas été crevé, ils perdent sèchement au premier tour et sont au bord du divorce.

Un discussion franche dans une chambre d'hôtel à New York es remet finalement en selle.

"Dès qu'on s'est retrouvés, la priorité, c'était ça. Au-delà du niveau de jeu, c'était de se retrouver sur le court, d'avoir à nouveau du plaisir sur le terrain, à partager des moments à l'extérieur. Et à partir du moment où ça se passe comme ça entre nous, le niveau monte et les résultats arrivent", a résumé Mahut.

Effectivement, les résultats ont suivi avec une demi-finale à Vienne et la victoire "à la maison", comme a dit Herbert, comme un symbole.

La paire arrive à Londres "avec de l'envie, beaucoup de positif et de la bonne énergie" a-t-il poursuivi.

Et ils en auront besoin avec un groupe relevé, à commencer par les numéros un mondiaux colombiens Cabal/Farah, qu'ils avaient battus l'an dernier en demi-finale avant de céder devant les Américains Mike Bryan et Jack Sock.

Ils affronteront aussi les têtes de série N.3 allemands Krawietz/Mies et les N.6, le Néerlandais Rojer et le Roumain Tecau, lauréats du Masters en 2015, en battant Herbert et Mahut en poule.

- La Coupe Davis dans la foulée -

"Déjà il n'y a pas de gaucher, un problème en moins à résoudre", a noté Mahut, avant de souligner que "sinon on connaît bien (nos adversaires, on) sait à quoi s'attendre".

"Ça ne se jouera à pas grand chose. (En double), on ne joue que des points importants. Ca va se jouer à un, deux ou trois points...", a aussi jugé Herbert.

Être têtes de série N.8 ne le tracasse guère. En 2016, "on était arrivés numéro 1 et on n'avait pas gagné un match", a rappelé Mahut. Et le fait d'affronter les favoris colombiens pas plus.

"Je ne suis pas sûr qu'ils soient très contents de nous jouer parce qu'on arrive en forme, parce qu'on les a déjà battus", même si "on sait qu'il faudra mettre le curseur très très haut".

Et il faudra le maintenir ensuite pour la Coupe Davis nouvelle formule qui se tiendra à Madrid deux jours après la finale à Londres.

Mais même si le Masters devait s'arrêter vendredi à la fin de la phase de poules, "il va falloir s'adapter au niveau de la gestion physique, des entraînements...", affirme Herbert.

"Ça fait la 5e année qu'on joue (le Masters), on va utiliser un tout petit peu moins de jus", a-t-il ajouté.

Finalement, les vieux couples, ça a du bon.

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