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Dopage: pas de Fed Cup pour Cornet après 3 contrôles inopinés manqués

Alizé Cornet manquera le match de Fed Cup face à la Belgique les 10 et 11 février en Vendée. Visée par une procédure disciplinaire, après avoir manqué trois contrôles antidopage inopinés, la Niçoise a été écartée par sa fédération.

La nouvelle est tombée mercredi soir via un communiqué de la Fédération française de tennis qui "a pris acte de l'ouverture" à l'encontre de la joueuse de 27 ans (42e mondiale) "d'une procédure disciplinaire pour infraction aux règles régissant la lutte anti-dopage, en l'espèce trois non-présentations lors de contrôles inopinés ces douze derniers mois."

"En attendant la décision des instances disciplinaires internationales" mais aussi pour "préserver l'équipe de France lors de la préparation" de cette rencontre du premier tour, la FFT "a décidé de laisser Alizé Cornet préparer sa défense et donc, de ne pas la retenir dans la sélection qui sera proposée la semaine prochaine au comité exécutif", explique le communiqué.

De son côté, l'intéressée a assuré avoir manqué ces contrôles pour "des raisons valables que l'ITF n'a pour l'instant pas voulu entendre", en attendant d'étayer sa défense devant un tribunal "en mars lors d'une première audience qui déterminera le reste de (sa) saison".

Les règles de l'AMA prévoient que les sportifs inclus dans le "groupe cible" d'une fédération internationale ou d'une agence antidopage, c'est à dire les sportifs de haut niveau, doivent se soumettre à des règles strictes de localisation pour être contrôlés à tout moment. Le sportif doit notamment préciser avant chaque trimestre un lieu où il sera disponible pour un contrôle, sur un créneau de 60 minutes.

S'il n'est pas présent sur ce lieu pendant le créneau donné, et s'il n'a pas prévenu ses contrôleurs, il s'agit d'un manquement, ou "no show" (non-présentation) dans le jargon. Au bout de trois "no show" ou autres manquements aux obligations de localisation en douze mois, le sportif s'expose à une suspension de deux ans, qui peut être réduite à un an s'il a des circonstances atténuantes.

- Décision 'en plein accord' avec Noah -

Une mésaventure qui a touché en 2017 la sprinteuse américaine Brianna Rollins, championne olympique du 100 m haies aux derniers JO de Rio, ou le judoka français Loïc Korval, champion d'Europe mais privé des Jeux dans la cité carioca à cause d'une telle suspension.

En 2011, le rugbyman français Yoann Huget avait été frappé de quatre mois de suspension pour avoir négligé ces mêmes règles de localisation, ce qui l'avait privé de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Mais à l'époque, la version en vigueur du Code mondial antidopage prévoyait des sanctions plus clémentes en cas de manquements aux obligations de localisation.

Cornet devra prouver sa bonne foi concernant ses manquements, au moins pour l'un des trois contrôles, afin de bénéficier de circonstances atténuantes.

La décision de l'écarter de la sélection française émane de Pierre Cherret, directeur technique national par intérim, "en plein accord" avec le capitaine de l'équipe de France Yannick Noah. Ce dernier devra donc se passer de la N.3 française à Mouilleron-le-Captif face à des Belges sans doute emmenées par l'étonnante Elise Mertens, qualifiée pour les demi-finales de l'Open d'Australie.

C'est une véritable tuile alors que la N.1 des Bleues Caroline Garcia (8e), qui avait décidé de faire l'impasse sur la campagne 2017, n'a pas manifesté clairement son intention d'effectuer son retour pour l'échéance à venir. La N.2 française Kristina Mladenovic (11e) reste elle sur une série de 15 défaites d'affilée le circuit féminin...

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