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Gaël Monfils se lâche: "Les gens me saoulent avec le Masters"

Gaël Monfils fait partie des tout derniers joueurs à pouvoir encore s'inviter au Masters de fin de saison après avoir rallié les huitièmes de finale du Masters 1000 de Paris aux dépens de Benoît Paire mercredi. Mais il est fatigué d'en entendre parler.

Exempté de premier tour, Monfils (33 ans, 13e) a écarté Paire 6-4, 7-6 (7/4) avec sérieux mais sans étincelle. Le double finaliste à Bercy (2009 et 2010), dont le quart de tableau s'est dégagé avec le forfait de Roger Federer, affrontera le Moldave Radu Albot (50e) jeudi.

Et son compatriote Jo-Wilfried Tsonga (34 ans) a fait ses affaires en faisant chuter l'Italien Matteo Berrettini (6-4, 6-3) dès le deuxième tour en soirée.

Cette victoire de Tsonga - seulement sa deuxième face à un joueur du top 10 depuis deux ans - fait d'abord de l'Allemand Alexander Zverev, précisément le champion sortant, le septième qualifié pour le Masters (10-17 novembre). Et elle ouvre un peu plus grand la porte à Monfils pour s'offrir le tout dernier sésame disponible : une finale à Bercy et le Parisien sera de nouveau du voyage à Londres, comme en 2016. Mais de grâce, ne lui en parlez plus !

"Les gens me saoulent avec le Masters, mon objectif, c'est vraiment de finir dans le top 10. Le Masters, je ne suis pas si loin, mais je suis quand même très loin. J'ai accumulé toute cette pression. Et jouer stressé, c'est compliqué", lâche Monfils, qui se décrit même comme "mort physiquement et mentalement".

"Si je peux lui rendre service, je le fais, si ça va dans mon sens aussi", sourit Tsonga, opposé lui à l'Allemand Jan-Lennard Struff (36e) pour une place en quarts de finale.

"J'ai joué mon meilleur tennis de la saison. Cette victoire, ça veut dire que mon jeu est revenu à un très bon niveau. Le but maintenant, c'est d'enchaîner", estime le 35e mondial, qui avait plongé au-delà du 250e rang il y a un an.

La course au Masters s'est donc considérablement décantée mercredi. Dans le sprint final, l'Espagnol Roberto Bautista Agut, l'Italien Fabio Fognini, le Belge David Goffin et l'Argentin Diego Schwartzman, ont tous trébuché sur le premier obstacle. Si quelques autres joueurs, comme le Suisse Stan Wawrinka, ont encore mathématiquement une chance de s'y inviter, eux ne dépendent pas que d'eux-mêmes.

Revoir Monfils sous le toit de Bercy est déjà un petit événement en soi: il n'y avait plus joué le moindre match depuis 2015. Il s'était alors incliné dès le premier tour, face au même Paire, au bout d'un match renversant.

Cette fois, il n'est pas retombé dans le piège et a fait la différence à la fin de chaque set, en breakant à 5-4 dans le premier, puis au tie-break dans le second.

Mercredi a marqué la reprise du duel entre Novak Djokovic et Rafael Nadal pour la place de N.1 mondial en fin d'année.

Djokovic, même emmitouflé dans une doudoune en conférence de presse et "pas au mieux de (sa) forme", a trouvé les ressources pour se défaire 7-6 (7/2), 6-4 du jeune lucky loser français Corentin Moutet (20 ans, 97e). Mais le N.1 mondial n'a été que l'ombre de lui-même dans la première manche au cours de laquelle il a accumulé 22 fautes directes et a dû écarter deux balles de set, avant de s'en sortir tant bien que mal. Prochaine adversaire: le Britannique Kyle Edmund.

Nadal (N.2), qu'on n'avait plus vu en compétition officielle depuis son sacre à l'US Open et qui a connu une énième alerte physique à la main gauche fin septembre, a lui su contenir les assauts (7-5, 6-4) d'Adrian Mannarino (43e).

"C'est un retour très positif. J'ai toujours un peu peur ici tellement j'ai connu de blessures", reconnaît "Rafa", qui "espère que (sa) main va répondre (positivement) dans une partie de saison historiquement compliquée" pour lui.

Quoi qu'il arrive cette semaine, l'Espagnol, opposé à Wawrinka au prochain tour, détrônera le Serbe lundi prochain.

Et Nadal est en position de force pour finir une cinquième fois l'année N.1, à 33 ans: il dispose d'un confortable matelas d'avance à la "Race", le classement établi sur l'année civile (1280 points précisément), et un titre dans l'est parisien, là où le roi incontesté de Roland-Garros ne s'est encore jamais imposé, réduirait à néant les chances de Djokovic de combler son retard.

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