Partager:
Finir en beauté une étrange saison 2022: tel est l'objectif de Novak Djokovic qui a affirmé jeudi son statut de favori au Masters 1000 de Paris... comme Carlos Alcaraz qui veut confirmer son statut de N.1 mondial.
Le Serbe, qui défend son titre, a mis une petite heure et demie pour infliger un 6-4, 6-1 au Russe Karen Khachanov (19e mondial) qui l'avait battu en finale de l'édition 2018. Et encore, il a affirmé ne pas s'être senti bien en début de rencontre.
"Les deux manches ont été complètement différentes, a-t-il analysé. Dans la deuxième, je me sentais bien, physiquement aussi. Mais dans la première, j'étais comme-ci, comme-ça. J'ai eu beaucoup d'opportunités sur son service, mais nous étions très proches jusqu'au dernier point du premier set. Ensuite, je me suis détendu et j'ai pris le dessus."
Dans sa quête d'un septième titre record à Bercy, Djokovic trouvera vendredi sur son chemin le jeune Lorenzo Musetti (23e à 20 ans).
L'Italien s'est jusque-là montré plus efficace sur terre battue que sur dur, mais il a su "ajuster son jeu à cette surface", a souligné le Djoker.
Pour preuve, il a battu en 8es jeudi le finaliste de Roland-Garros et de l'US Open, Casper Ruud (4e), 4-6, 6-4, 6-4.
- La surprise du chef -
"Tactiquement, je sais ce que je dois faire, mais je ne vais pas en parler, venez demain pour voir", a lancé Djokovic.
Privé de tournée américaine estivale par sa décision de ne pas se faire vacciner contre le Covid-19, et ainsi de compétition pendant plus de deux mois après son titre à Wimbledon en juillet, le Serbe de 35 ans est sur une série de onze matches gagnés depuis qu'il est revenu sur le circuit fin septembre.
L'ex-N.1 mondial, actuellement 7e, a successivement remporté les tournois de Tel Aviv et d'Astana avant de venir à Paris.
L'actuel N.1, le très jeune Carlos Alcaraz (19 ans), s'est lui aussi qualifié pour les quarts en se montrant expéditif face au Bulgare Grigor Dimitrov (28e), balayé 6-1, 6-3 en 71 minutes. Il ne lui avait déjà fallu que 75 minutes pour avaler son premier adversaire.
"Ce n'était pas son jour, il n'a pas joué à son meilleur niveau. Mais moi, j'ai joué mon jeu", a résumé Alcaraz qui n'a commis que six fautes directes pour seize coups gagnants, quand son adversaire a affiché un bilan de 24 fautes directes pour seize points gagnants.
Mauvais signe pour ses prochains adversaires, le bulldozer espagnol s'est aussi débarrassé durant la partie des bandes adhésives protégeant son genou gauche.
Outre la perspective d'un nouveau prestigieux trophée (en plus de l'US Open et des Masters 1000 de Miami et Madrid, déjà raflés cette année), une victoire finale à Paris assurerait à Alcaraz de terminer l'année au sommet de la hiérarchie mondiale.
- Tsitsipas dans le coup -
Pour y parvenir, il faudra commencer par dominer le Danois Holger Rune (18e à 19 ans) qui a fait forte impression en sortant le cogneur russe Andrey Rublev (9e) 6-4, 7-5.
Le vainqueur de ce duel sera opposé en demies au vainqueur de celui qui opposera vendredi l'Américain Frances Tiafoe (21e) à l'homme en forme du moment, le Canadien Felix Auger-Aliassime (8e).
Ce dernier a mis un terme jeudi à la carrière de l'un des plus grands joueurs français de ces dernières années, Gilles Simon (ex-N.6 qui jouait en tant que 188e), qu'il a battu 6-1, 6-3.
A 22 ans, FAA vise à Bercy un quatrième titre en quatre semaines après s'être imposé à Florence, Anvers et Bâle.
Quant à Tiafoe, demi-finaliste du dernier US Open, il s'est débarrassé de l'Australien Alex de Minaur (25e) 6-3, 7-6 (7/5).
Dans le bas du tableau, Stefanos Tsitsipas (5e) s'est qualifié pour les quarts en dominant le Français Corentin Moutet (64e et issu des qualifications) 6-3, 7-6 (7/3).
"Je ne m'attendais pas à un match facile, il a des super coups, il joue des coups imprévisibles sortis de nulle part", a affirmé Tsitsipas, qui affrontera l'inattendu Américain Tommy Paul (31e), tombeur de l'Espagnol Pablo Carreno (14e) sur un double 6-4, pour tenter de se hisser dans le dernier carré.