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Masters 1000 de Paris: Monfils dit adieu au Masters

Gaël Monfils a dit adieu au Masters de fin de saison, soufflé 6-2, 6-2 en 59 minutes par le jeune Canadien Denis Shapovalov (28e) en quarts de finale du Masters 1000 de Paris vendredi soir.

Jo-Wilfried Tsonga (35e), lui, a tenu tête aussi longtemps face au N.2 mondial Rafael Nadal, le temps du premier set. Mais il n'a plus marqué qu'un jeu ensuite (7-6 (7/4), 6-1). Il n'y a plus de Français en lice à Bercy.

Au rendez-vous du dernier carré dans la salle parisienne pour la première fois depuis six ans, Nadal y affrontera Shapovalov (28e).

L'autre demi-finale opposera le N.1 mondial Novak Djokovic au Bulgare Grigor Dimitrov (27e).

Pour empocher le dernier sésame qualificatif pour le prestigieux tournoi londonien réunissant les huit meilleurs joueurs de la saison, l'équation était simple pour Monfils : ne lui plus restait "plus qu'à" se hisser en demi-finales. C'est finalement l'Italien Matteo Berrettini qui en hérite.

Si ce qu'il affichait comme son objectif N.1, finir dans le top 10, est rempli, le Parisien de 33 ans n'a pas su - ou pu - pleinement profiter d'un tableau particulièrement favorable à Bercy, dégagé par le forfait de dernière minute de Roger Federer, pour s'inviter au Masters pour la deuxième fois, après 2016.

Lui n'en fait pas une montagne, et insiste sur le fait que s'il l'a touché du doigt cette semaine, ce n'était qu'à cause d'un "concours de circonstances", lié aux éliminations précoces et progressives des autres prétendants.

- "Je n'avais pas les armes" -

"J'ai réussi à faire illusion, même à jouer une place pour le Masters avec mon état actuel", positive Monfils, qui s'était dit "mort physiquement et mentalement" en début de semaine.

"Je ne vais pas dire que je suis soulagé, mais je suis fatigué. J'ai l'impression que vous me prenez pour un robot...", lâche-t-il.

En position de deuxième remplaçant, il fera toutefois le voyage à Londres... mais plus parce que sa compagne, la joueuse ukrainienne Elina Svitolina, s'y plaît ! Sa priorité désormais, c'est de se reposer, avant la Coupe Davis new look fin novembre.

Sous le toit de Bercy, le suspense a tourné court : le Tricolore n'a jamais eu sa chance face au jeune gaucher canadien. Plus vif et beaucoup plus percutant, Shapovalov a rapidement creusé l'écart dans le premier set grâce à un double break. En pleine réussite, particulièrement avec son esthétique revers à une main, il n'a pas relâché sa proie dans le second et s'est vite échappé 4 jeux à 0.

De l'autre côté du filet, Monfils était pris de vitesse, dépassé par la longueur des frappes de son adversaire, et peinait à tenir l'échange. Ce qui lui vaut un triste bilan de sept coups gagnants pour seize fautes directes.

"J'ai un niveau moyen qui me permet de gagner certains matches et qui m'a emmené jusqu'ici, mais là, je n'avais simplement pas les armes", reconnaît-il sans ambage.

- Djokovic en 58 minutes chrono -

Tombé avec les honneurs face à Nadal, Tsonga (34 ans), bénéficiaire d'une invitation, verra lui son joli parcours parisien récompensé par un retour dans le top 30, au 29e rang précisément.

"Je rentre dans mes objectifs : je suis parti de la 300e place mondiale (autour de la 250e en fait) et maintenant, je suis tête de série sur le prochain Grand Chelem a priori, c'est positif", se félicite-t-il.

Match après match, le physique de "Rafa", qu'on n'avait plus vu en compétition officielle depuis son sacre à l'US Open et qui avait connu une énième alerte à la main gauche fin septembre, tient pour l'instant, même dans des conditions indoor qui, souvent, ne lui ont pas souri.

Côté Djokovic, seule sa voix encore rauque trahit encore qu'il était malade en début de semaine.

Sur le court, plus aucune trace : le Serbe n'a fait qu'une bouchée de Tsitsipas, dévoré en 58 minutes chrono (6-1, 6-2).

"J'ai joué un de mes meilleurs matches de l'année. J'ai bien servi, j'ai très bien lu son service aussi, je l'ai mis sous pression constamment", décrit-il.

Si Nadal est assuré de détrôner Djokovic au sommet du tennis mondial lundi prochain, les deux joueurs continuent de se rendre coup pour coup dans leur duel pour la place de N.1 mondial en fin de saison.

Soulever le trophée à Bercy, où il ne s'est encore jamais imposé, garantirait toutefois au Majorquin de finir 2019 dans le costume de N.1 mondial.

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