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Masters 1000 de Paris: retour chahuté pour Djokovic, avant Monfils ou Mannarino

Sept semaines après son rêve de Grand Chelem calendaire brisé en finale de l'US Open, Novak Djokovic a connu un retour en simple chahuté au Masters 1000 de Paris mardi soir. Son prochain adversaire sera le vainqueur du duel 100% français entre Gaël Monfils et Adrian Mannarino.

Opposé au Hongrois Marton Fucsovics (40e), Djokovic a fini par s'imposer 6-2, 4-6, 6-3 en deux heures pile.

Une cinquantaine de jours séparait le N.1 mondial de sa dernière apparition en simple, précisément le 12 septembre à New York, quand Daniil Medvedev l'a privé à la fois d'US Open, de Grand Chelem calendaire et de 21e trophée majeur record.

On a d'abord cru à une rentrée sereine de Djokovic, entré sur le court parisien avec quasiment deux heures de retard sur la programmation initiale. D'autant qu'il avait pris - victorieusement - ses marques la veille en double, associé à son compatriote Filip Krajinovic.

Contre Fucsovics, il s'est rapidement échappé 3 jeux à 0, puis un nouveau break lui a offert la première manche 6-2.

Mais les choses se sont ensuite compliquées pour le Serbe, confronté à la fois à plus de répondant de son adversaire hongrois, et lui-même coupable d'un certain nombre d'approximations. Au point de ne pas combler un break précoce lâché à 1 partout dans le deuxième set.

Tout n'a pas été simple non plus dans la manche décisive: il y a bien pris le large 3 jeux à 1, mais Fucsovics est revenu à 3-2, avant de concéder dans la foulée un nouveau break, cette fois définitif.

- "Bonne victoire" -

"C'est un retour à la compétition pour moi après presque deux mois sans jouer de tournoi officiel, donc c'était un peu difficile de trouver le rythme, mais je suis content, c'est une bonne victoire", a apprécié "Djoko".

Son prochain adversaire sera donc Mannarino, qualifié depuis lundi, ou Monfils, vainqueur 4-6, 7-5, 6-3 du Serbe Miomir Kecmanovic (69e).

Interrogé sur son état de forme il y a deux jours, le N.1 français n'avait pas rassuré quand il avait répété à trois reprises "pas au mieux" et avait expliqué ressentir "beaucoup de fatigue physique et mentale".

Mais il a trouvé les ressources pour tenir bon et monter en puissance après la perte rapide de la première manche.

"Porté par le public, la machine s'est mise en route, c'est parfait", s'est-il réjoui.

"On a connu quelques mois très, très durs, alors jouer devant vous, c'est un plaisir incroyable, c'est fabuleux", a-t-il ajouté, en qualifiant de "belle fête pour les Français" son duel de mercredi avec Mannarino.

Au total, les Bleus n'étaient que sept sur la ligne de départ, soit le contingent le plus resserré depuis plus de quinze ans (2005).

Avec le jeune Hugo Gaston qualifié la veille, ils seront trois au deuxième tour, comme en 2002, 2004 et 2018.

- "Fin catastrophique" -

Après Benoît Paire et Arthur Rinderknech lundi, Richard Gasquet (74e) et Pierre-Hugues Herbert (99e) ont eux chuté mardi.

Le premier, malgré deux derniers sets de bonne facture, face au Bulgare Grigor Dimitrov, ex-N.3 mondial aujourd'hui 30e, 6-1, 4-6, 6-2.

Le second 6-7 (4/7), 7-6 (7/2), 7-5 au bout d'un spectaculaire combat de près de trois heures contre la nouvelle pépite espagnole Carlos Alcaraz, 18 ans seulement et déjà 35e mondial, malheureusement conclu par deux double fautes d'affilée.

"La fin est catastrophique après 2h51 min de très beau combat, se désole Herbert. C'est un super match de tennis, je ne suis pas loin par moments de prendre un peu l'avantage. Terminer comme j'ai terminé, c'est assez terrible."

On ne connaîtra pas en revanche les impressions de Gasquet, la visioconférence de presse qui a suivi ayant été rendue impossible à mener à cause d'un problème technique - alors même que les joueurs s'y prêtent dans une salle attenante à la salle de presse.

Alcaraz qualifié, voilà le récent quart-de-finaliste de l'US Open qui fonce désormais vers un alléchant choc 100% années 2000 avec le jeune Italien Jannik Sinner (20 ans), tout nouveau venu dans le top 10 et même dans la course au Masters de fin de saison à Turin (il est 8e à la Race).

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