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Masters 1000 de Paris: Bercy résiste toujours à Nadal, finale entre Medvedev et Zverev

Rafael Nadal n'étendra pas son empire parisien jusque dans l'est de la capitale: sa conquête du Masters 1000 de Paris a été stoppée en demi-finales par Alexander Zverev (7e) samedi. L'Allemand affrontera le Russe Daniil Medvedev (5e) pour le titre.

L'Espagnol aux treize couronnes à Roland-Garros, à l'autre bout de Paris, s'est incliné 6-4, 7-5 en un peu plus d'une heure et demie.

Bercy continue donc à résister à Nadal (34 ans), comme deux autres Masters 1000, Miami (dur extérieur) et Shanghai (dur indoor).

Les tournois en indoor aussi: le Majorquin n'a remporté qu'un seul de ses 86 titres sur dur en salle, il y a quinze ans à Madrid. Le Masters de fin de saison, disputé sur cette surface, est ainsi le seul rendez-vous prestigieux du tennis qui lui échappe encore.

Nadal ne participait au tournoi parisien que pour la huitième fois. A neuf reprises, il avait dû déclarer forfait avant ou pendant.

Mais pas question pour lui d'y voir une quelconque malédiction.

"Pas du tout !, en sourit-il. C'est quasiment mon seul tournoi sur dur de toute l'année, en indoor c'est une surface compliquée pour moi, je suis venu ici quand j'ai pu et c'est vrai que j'ai eu des problèmes, mais j'ai toujours été au moins en quarts de finale: il n'y a aucune malédiction."

- Bombes -

L'Espagnol positivait même d'avoir joué quatre matches cette semaine. "Ca va m'aider pour Londres", où le Masters qui réunit les huit meilleurs joueurs de la saison débutera dans une semaine à huis clos, estime-t-il.

Son problème samedi a surtout été le niveau de jeu de Zverev, intraitable au service et tout aussi percutant dans le jeu, en revers comme il en a l'habitude, mais aussi en coup droit et en toucher, où il s'est montré adroit.

"Son service était énorme, j'ai mieux retourné que les jours précédents, mais au début, c'était impossible, il servait des bombes et choisissait tout le temps les bonnes zones", décrit Nadal. "J'ai compris trop tard qu'il fallait que je recule" pour retourner.

"Il joue très bien, il frappe bien, il est très en confiance", ajoute-t-il.

Vainqueur coup sur coup des deux tournois joués à Cologne en octobre, Zverev a breaké tôt - et blanc - dans le premier set (à 1-1) et n'a laissé aucune chance à "Rafa" de revenir.

Le scénario a semblé se répéter dans la seconde manche, mais Nadal, fidèle à lui-même, ne s'est pas laissé faire sans se battre jusqu'au bout. S'il a échoué à recoller à 3-3, il a ensuite écarté quatre balles de double break, et est même revenu à 4-4.

Mais le finaliste de l'US Open 2020 a su faire le dernier effort pour breaker une nouvelle fois, et conclure avec autorité.

- Première finale en 2020 pour Medvedev -

En quête d'un troisième trophée d'affilée, l'Allemand de 23 ans étire ainsi à douze sa série de victoires consécutives.

Les ennuis qu'il rencontre dans sa vie privée, avec les accusations de violences lancées par une ex-petite amie, ne semblent pas avoir d'effet négatif sur son jeu.

"Je joue bien depuis un moment, depuis la reprise en fait. Je suis juste heureux d'être sur le court en ce moment, je n'ai rien de plus à dire. Je suis très calme dans ma vie, très calme sur le court. Tout va bien, rien ne m'empêche de jouer du bon tennis", a répondu Zverev à la question de savoir comment il reste arrive à rester concentré face à ces allégations.

En finale dimanche, il briguera un quatrième titre en Masters 1000, après Rome et Montréal en 2017, et Madrid en 2018.

Son adversaire, lui, en visera un troisième, après Cincinnati et Shanghai en 2019.

Etincelant lors de la deuxième moitié de la saison 2019, au cours de laquelle il a atteint neuf finales au total, dont celle de l'US Open, Medvedev, 24 ans, n'a pas brillé autant en 2020. Il jouera dimanche sa première finale de l'année.

Mais lui qui restait sur cinq défaites en huit matches avant cette semaine, semble retrouver des couleurs dans la salle parisienne.

Après Kevin Anderson (sur abandon), Alex De Minaur et Diego Schwartzman, il a inscrit à son tableau de chasse Milos Raonic (17e), battu 6-4, 7-6 (7/4) au terme d'un match très solide (31 coups gagnants pour seulement 12 fautes directes).

"Zverev et Medvedev sont deux garçons dont on parle beaucoup depuis deux ans, explique le directeur du tournoi Guy Forget. Ils ont battu les meilleurs joueurs du monde, ils sont grands mais se déplacent très bien. Ce n'est pas le fruit du hasard de les voir en finale."

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