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Roger Federer loupe son entrée en lice au Masters de Londres

Aux abonnés absents : Roger Federer, à des années lumières de son meilleur niveau, a sombré pour son entrée en lice au Masters, battu en deux sets 7/6 (7/4), 6-3 par le Japonais Kei Nishikori, N.9 mondial, dimanche à Londres.

Rien à voir avec le Federer étincelant passé tout près il y a seulement une semaine de faire tomber Novak Djokovic, alors sur le point de remonter sur le trône de N.1 mondial, en demi-finale du Masters 1000 de Paris. Pas assez mobile, pas assez vif, visiblement agacé, le Suisse aux vingt couronnes en Grand Chelem, n'a jamais trouvé ses sensations et a multiplié imprécisions et fautes (34), parfois grossières, dans la salle londonienne. Au retour non plus, il n'a pas vraiment trouvé de solution.

Même un break offert sur un plateau par Nishikori en ouverture de seconde manche n'a pas suffi à mettre sur les bons rails le champion de 37 ans, battu en moins d'1h30 min. Un peu plus tôt, il s'était pourtant rapproché à deux points du premier set quand, à 6-5, il a mené 0-30 sur le jeu de service de son adversaire.


"Mieux jouer" contre Thiem


"Malheureusement, je n'ai pas réussi à garder l'avantage que j'avais pris tôt. Ces quelque dix minutes, de la fin du premier set jusqu'à 1-1 dans le second, ça a été la clé du match", a estimé le Suisse, qui a jugé les conditions de jeu "plus lentes" qu'à Shanghaï, Bâle et Paris mais a affirmé s'être "senti mieux" au fil de la partie. Federer ne s'était plus incliné face au Japonais depuis plus de quatre ans et demi (Miami 2014).

Rien n'est perdu pour autant pour le Bâlois, détenteur du record de victoires (6) et de participations (il s'agit de sa 16e) au Masters. Deux fois déjà, il a rallié les demi-finales après avoir connu un revers d'entrée (2007 et 2013). Il y a onze ans, il avait même soulevé le trophée malgré cet accroc.

Mais s'il veut poursuivre dans la capitale britannique sa quête d'un historique centième trophée, Federer devra éviter un nouveau faux pas dans 48 heures pour son deuxième match, face à l'Autrichien Dominic Thiem (N.8), présent au Masters pour la troisième année de suite mais encore jamais demi-finaliste. "Je sais qu'il faut que je joue mieux qu'aujourd'hui (dimanche)", a-t-il tranché.


Anderson la tête froide


En ouverture du tournoi dans l'après-midi, Thiem a buté (6-3, 7-6 (12/10)) sur le Sud-Africain Kevin Anderson (N.6), qui a su surmonter une entame crispée et garder ensuite la tête froide pour ses tout premiers pas dans le tournoi réunissant les huit meilleurs joueurs de la saison.

Intraitable au service et au filet dans la première manche, Anderson a davantage souffert dans la seconde. Mais il s'en est sorti au bout d'un jeu décisif haletant de plus d'un quart d'heure, à sa quatrième occasion, sur un ace, après avoir sauvé deux balles d'égalisation à un set partout. "C'était important de bien débuter ici. Je me suis senti un peu nerveux, c'est vrai. Mais j'ai réussi à me calmer très vite et à trouver un très bon rythme", s'est-il félicité.

A 32 ans, le grand Sud-Africain (2,03 m) joue sur le tard son meilleur tennis. Il a atteint en juillet sa deuxième finale en Grand Chelem, à Wimbledon, moins d'un an après sa première, à l'US Open en 2017. Ce qui lui a valu de grimper cet été à son meilleur classement, N.5 mondial.

Djokovic, fraîchement redevenu N.1 mondial et versé dans l'autre poule, entre en lice lundi face au géant américain John Isner (2,08 m), invité de dernière minute au bénéfice du forfait de l'Espagnol Rafael Nadal, touché aux abdominaux et opéré de la cheville droite en début de semaine.

Le tenant du titre, le Bulgare Grigor Dimitrov, ne s'est lui pas qualifié pour le grand rendez-vous londonien.

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