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Roger Federer rêve d'un 20e Grand Chelem: ses vieux rivaux sont dans l'inconnu

Revenu au sommet de son art en 2017, Roger Federer rêve d'atteindre le cap des vingt titres du Grand chelem à l'Open d'Australie, qui commence lundi à Melbourne, et rien sur le papier ne s'oppose à ce que son épopée se poursuive, si ce n'est le poids du temps.

A 36 ans (et demi), l'heure de la fin de règne approche forcément. C'est du moins ce que doivent se dire ses rivaux, Rafael Nadal (31 ans), l'autre grand revenant de la saison dernière, Novak Djokovic (30 ans), qui tentera son propre "come-back" après un long arrêt, et surtout les plus jeunes, Grigor Dimitrov (26 ans), Alexander Zverev (20 ans), Dominic Thiem (24 ans), David Goffin (27 ans), voire Nick Kyrgios (22 ans) ou Lucas Pouille (23 ans), avides d'ouvrir une nouvelle ère.

Mais le Suisse met tout en oeuvre pour retarder l'échéance. Grâce à une période de six mois de repos en 2016, il a réussi un retour fulgurant l'an passé, sa trajectoire culminant dans une magnifique finale remportée en cinq sets contre Nadal à Melbourne. Depuis, il sélectionne ses tournois, disant non à la terre battue et aux étapes du circuit qu'il juge secondaire. Il n'a disputé que 12 tournois en 2017 (contre 25, par exemple, pour le jeune Zverev).

Il débarque à Melbourne en pleine forme physique pour y remporter un sixième titre (en 19 participations) après une mise en jambes victorieuse à la Hopman Cup (par équipes). Et même s'il a perdu à l'US Open et au Masters en fin d'année dernière, sa confiance est au beau fixe après sa splendide saison (7 tournois gagnés, dont un 8e Wimbledon, 5 matchs perdus seulement sur 57 joués).


Les vieux rivaux dans l'inconnu 

Parmi ses concurrents, les trentenaires n'arrivent pas dans le meilleur état. Rafael Nadal, l'autre grand revenant de 2017 avec ses titres à Roland-Garros et à l'US Open et sa première place mondiale retrouvée, a dû renoncer à son tournoi de rentrée à Brisbane à cause d'une douleur persistante au genou, la même qui l'avait contraint à l'abandon pendant le Masters en novembre.

Djokovic a dû aussi différer son retour, d'abord prévu à Doha, après six mois passés à soigner son coude (et son mental). Comme l'Espagnol, il n'a eu que l'exhibition de Kooyong pour se remettre dans le rythme. Il faudra attendre quelques matchs pour savoir si le sextuple vainqueur du tournoi est capable de faire exactement le même coup que le Suisse l'an passé.

Stan Wawrinka retrouve lui aussi les courts après une demi-saison loin des courts. Quant à Andy Murray, il a opté pour l'opération à la hanche et ne rejouera pas avant plusieurs mois.

C'est peut-être dès lors le moment pour la relève de prendre enfin le pouvoir et de sonner la fin du "Big Four" qui rafle (presque) tout depuis plus de dix ans. Le Bulgare Grigor Dimitrov, demi-finaliste l'an passé et couronné au Masters, ferait un beau vainqueur. Le Belge David Goffin, finaliste à Londres et en Coupe Davis contre la France, joue le meilleur tennis de sa vie. A défaut, peut-être sautera-t-on directement à la génération suivante avec l'enfant du pays Nick Kyrgios ou l'Allemand Alexander Zverev.

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