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Scandale après l'annulation du tournoi de tennis en fauteuil roulant à l'US Open: "Une discrimination dégoûtante"

Alors que l'US Open en fauteuil roulant n'aura pas lieu cette année, les organisateurs de l'Open d'Australie, prévu en janvier à Melbourne, espèrent eux pouvoir accueillir les joueurs handisport.

L'US Open aura lieu à huis clos, du 31 août au 13 septembre. Les organisateurs ont décidé de limiter le nombre de personnes présentes sur le site Flushing Meadows. Par conséquent, le tournoi en fauteuil roulant n'aura pas lieu, pas plus que le tournoi juniors ou le double mixte.

Numéro un mondial en fauteuil roulant et vainqueur à New York en 2015 et 2018, l'Australien Dylan Alcott est remonté contre cette décision. "On ne nous a pas consultés. Pourtant, je pense avoir tout fait pour être qualifié, en étant double tenant du titre et N.1 mondial. Mais malheureusement, la seule chose qui me manque pour être entendu, c'est d'être capable de marcher. Discrimination dégoûtante", a réagi l'Australien.

La fédération australienne de tennis a apporté son soutien à Alcott, vainqueur de dix tournois du Grand Chelem. "Dylan Alcott est un formidable ambassadeur du tennis et a fait beaucoup pour notre sport ici et dans le monde", déclare Craig Tiley, président de Tennis Australia. "Nous comprenons sa déception de ne pas pouvoir participer à l'US Open cette année et nous avons hâte de le revoir bientôt sur le court. Pour ce qui concerne l'Open d'Australie en janvier, nous avons bon espoir d'avoir un tournoi avec toutes les catégories et les joueurs. Nous avons de l'empathie pour nos homologues de l'US Open qui ont abattu un énorme travail pour organiser leur événement dans ces conditions difficiles et sans précédent".

Le Belge Joachim Gérard, 4e mondial et vainqueur du Masters, est lui aussi déçu de la suppression de l'US Open en fauteuil roulant. "C'est un peu dommage qu'on ne soit pas présents, comme les joueurs valides. Je ne l'ai pas compris comme cela, mais c'est presque comme si on était des pestiférés. On nous considère comme des personnes supplémentaires sur le site, susceptibles d'amener le virus, ou de le contracter. Alors que nous ne sommes pas si nombreux que cela. Je ne pense pas que notre présence aurait eu un grand impact sur les autres joueurs. D'autant qu'on ne les aurait pas beaucoup côtoyés, vu les mesures de sécurité prises", a-t-il déclaré à la RTBF.

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