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Tennis: 18 ans requis en appel contre un ex-entraîneur accusé de viols sur mineures

Une peine de 18 ans de prison a été requise mardi en appel à Versailles contre un ancien entraîneur de tennis accusé de viols entre 1999 et 2014 sur quatre de ses anciennes élèves, toutes mineures à l'époque des faits.

"La violence, la contrainte, la menace et la surprise... Voyez-vous, ici on voit souvent des figures de violeurs mais elles ne vont pas jusqu'à cet absolu dans les caractéristiques de rapports non consentis", a souligné l'avocat général lors de son réquisitoire.

L'ex-coach, condamné à 18 ans de prison en première instance, est accusé d'avoir violé et agressé sexuellement à de multiples reprises quatre jeunes filles, devenues ses "esclaves sexuelles", selon le ministère public.

La première n'avait que de 12 ans en 1999 lorsqu'elle est prise en main par Andrew Geddes, entraîneur au club de Sarcelles (Val-d'Oise).

Elle assure avoir été violée et abusée jusqu'en 2001, chiffrant à environ 400 le nombre d'abus sexuels qu'elle a subis. Trois autres femmes accusent Andrew Geddes de faits similaires commis entre 2001 et 2003 pour l'une; de 2003 à 2005 pour la seconde et plusieurs années jusqu'en 2014 pour la troisième, alors qu'elles avaient entre 15 et 17 ans.

Les unes après les autres lors des deux procès, les victimes ont décrit des rapports sexuels souvent violents, dans la voiture d'Andrew Geddes, dans les toilettes du club ou lors de stages à La Baule (Loire-Atlantique).

Lundi, l'accusé a affirmé avoir "pris conscience" lors de sa première condamnation de sa "culpabilité" et de "toutes les horreurs" et "erreurs" commises.

"Il n'a pas le droit de ne pas savoir, c'était lui l'adulte", a plaidé Me David Reingewirtz, l'avocat d'une victime, qui a détaillé le processus d'emprise mis en place par l'ex-coach pendant plusieurs années.

"De consentement il n'y en avait pas et Andrew Geddes savait que de consentement il n'y en avait pas" au moment des faits, a également assuré Me Nicolas Cassart, avocat d'une autre partie civile.

"Combien de temps il faut pour se remettre de 730 jours d'emprise et de viols ? Sans doute une vie", a-t-il ajouté.

Pour Me Didier Leick, conseil de deux autres femmes: "Sachez que rien n'arrête M. Geddes, pas même un pyjama Pilou Pilou, pas un même une culotte Snoopy", a-t-il tonné, estimant que "le match a tourné, pas un match en cinq sets mais un match de sept ans".

Les plaidoiries de la défense sont attendues mardi en fin d'après-midi alors que le verdict est prévu mercredi.

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