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Tennis: "Beaucoup de boulot" pour Monfils, battu d'entrée à Rome

Gaël Monfils a séché les larmes de frustration de l'Open d'Australie et mis les bouchées doubles à l'entraînement depuis trois mois. Mais la défaite mardi au premier tour à Rome l'atteste: il y a "encore beaucoup de boulot" sur la route de Roland-Garros.

"Retrouver la compétition, c’est un vrai kiff, ça fait beaucoup de temps que je m'entraîne et j'ai envie de faire des matches", a souligné le N.1 Français, tête de série N.14 au Masters 1000 de Rome, pas trop abattu par la défaite concédée face à l'Italien Lorenzo Sonego (33e mondial) en trois sets (6-4, 5-7, 6-4).

L'échec de Monfils conclut un tournoi catastrophique pour les Français, dont les cinq engagés ont mordu la poussière dès le 1er tour (Gasquet, Paire, Humbert et Mannarino également battus).

Cela fait plus d'un an que Monfils n'a plus connu le plaisir d'une victoire en compétition, restant sur sept revers depuis qu'il a retrouvé les courts en septembre, après la pause pour cause de pandémie.

Mais après trois mois sans match, depuis son élimination au 1er tour en Australie et son spleen affiché en conférence de presse, il était sans doute difficile d'espérer mieux contre un Italien en confiance, récent vainqueur à Cagliari sur terre battue.

"Il manque encore beaucoup de choses, c'était un match décousu, mais il y a des choses à prendre dedans, et dès demain (mercredi) je repars à l'entraînement ici", a positivé Monfils après un match de près de trois heures où il s'est montré appliqué et a sorti quelques jolis coups mais aussi affiché trop de fragilités.

- "Pas un contre-la-montre" -

Dans le premier set, il a notamment eu du mal à régler son service, avec des doubles fautes très pénalisantes sur des balles de break pour son adversaire: "Si ce n'était que ça... Il y a eu d'autres choses, il y a beaucoup de travail. Ca s'est senti que j'avais un manque de rythme, de confiance".

"Confiance" et "rythme", voilà des mots que le Français n'a cessé de marteler en conférence de presse, un véritable mantra pour retrouver un niveau digne de sa 15e place mondiale, à l'approche de Roland-Garros (30 mai-13 juin).

"Ce n'est pas un contre-la-montre (pour Paris, ndlr), il s'agit surtout de retrouver la confiance", assure-t-il au sujet du rendez-vous parisien qu'il va préparer au tournoi de Lyon la semaine prochaine puis à Belgrade (22-29 mai).

"Forcément, c'est très dur de mettre tout en place tout de suite, dès le premier match. Enchaîner les tournois, ça va aider. La confiance, elle passe par les matches d’entraînement, essayer d'en gagner un, deux. Pour le moment, les autres sont plus forts que moi", reconnaît-il.

D'autant que le showman ne peut pas compter pour le moment sur ce public qu'il aime tant. Mais sur ce plan-là aussi, il a décidé de la jouer zen: "Je fais abstraction de ce paramètre que je ne peux pas changer", a-t-il souligné, en espérant avoir retrouvé son tennis dans quelques semaines pour susciter les applaudissements des spectateurs attendus à Roland-Garros.

Avant de pouvoir célébrer en juillet le mariage annoncé avec l'Ukrainienne Elina Svitolina (6e mondiale), qui, également engagée à Rome, n'a pas perdu une miette depuis les tribunes du retour sur les courts de son futur mari.

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