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Tennis: Monfils dit adieu à une "année horrible", la tête déjà à 2022

"Frustré" par son forfait en plein Masters 1000 de Paris jeudi mais pas mécontent de laisser derrière lui une "année horrible", Gaël Monfils se projette déjà sur 2022 avec l'envie affichée d'"arriver au top, avec de gros résultats d'entrée".

La saison du N.1 français s'est achevée jeudi à la mi-journée, avec l'annonce de son forfait pour son huitième de finale contre Novak Djokovic prévu dans l'après-midi, la faute à une "lésion musculaire" aux adducteurs survenue la veille, dès les premiers jeux de son deuxième tour face à Adrian Mannarino.

Une "horrible frustration", avoue-t-il, "parce que toute ma famille est là, ma mère est venue spécialement de Martinique, et mon père de Guadeloupe".

"Forcément, à Paris, tu as envie de tout risquer. Mais c'était beaucoup plus sage de se retirer et de se reposer", explique Monfils, qui espère avoir récupéré "dans une dizaine de jours".

"J'espère me redonner la possibilité de le jouer, et pouvoir l'inquiéter de nouveau, voire le battre. C'est mon objectif. C'est un pas en arrière pour sauter plus loin, j'espère", projette l'ex-top 10, aujourd'hui 22e mondial.

Monfils ne le cache pas, l'année de ses 35 ans - il les a fêtés en septembre -, il la considère "bien horrible".

- "Pas su m'adapter" -

"Ca a été une saison très dure professionnellement. Beaucoup de choses ont changé. Je n'ai pas su bien m'adapter à cette pandémie, à comment était le circuit, aux stades vides..., reconnaît-il, lui qui n'aime rien tant que se nourrir de l'énergie du public. C'est d'ailleurs pour ça que je n'ai pas joué après l'Open d'Australie."

"Quand je suis revenu, j'ai eu tout de suite une petite blessure à Monaco, ça ne m'a pas aidé. J'ai mis du temps à vraiment rentrer dans ma saison", poursuit-il.

D'autant qu'en parallèle, Monfils a ouvert un chantier en termes de jeu aux côtés de son nouvel entraîneur Gunter Bresnik, l'ancien mentor, entre autres, de Dominic Thiem.

Quand on regarde les chiffres, sa période plus que délicate post-confinement apparaît de manière évidente.

Entre son retour sur le circuit ATP en septembre 2020 et la fin de saison, Monfils a connu quatre défaites en quatre matches. Puis deux sur deux début 2021, avant de couper après Melbourne, jusqu'au mois de mai.

De la tournée sur terre battue aux Jeux olympiques fin juillet en passant par la saison sur herbe, il n'a obtenu que trois victoires.

- "Le public est revenu" -

Il y a du mieux depuis la tournée américaine sur dur: en huit tournois, Bercy compris, il a accumulé seize victoires en 23 matches, et atteint les quarts de finale au Masters 1000 du Canada mi-août, puis le dernier carré à Metz et la finale à Sofia.

"Tout a commencé à bien cliquer avec ma nouvelle équipe. J'ai commencé à mieux me sentir physiquement, dans mon jeu. Et le public est revenu: c'est plus d'adrénaline, plus de bons moments, de joie sur le terrain", apprécie Monfils.

"Je suis content de la manière dont j'ai réussi à rebondir en deuxième partie de saison, estime-t-il. On a beaucoup joué. Beaucoup de semaines d'affilée. On aurait voulu finir le tournoi ici à 100 % mais on a joué tout ce qu'on voulait. C'était important."

"De semaine en semaine, c'est de mieux en mieux, évalue-t-il. Je me sens bien. Je sens que mon jeu évolue bien."

"Maintenant, gros travail tennistique, physique et mental" à venir à l'intersaison, à partir de "fin novembre à Tenerife" pour préparer 2022, "avec toujours des gros objectifs", a déjà en tête Monfils.

"On va faire une grosse, grosse pré-saison. Je pense que ça va me faire beaucoup de bien, pour pouvoir bien intégrer tout ce que j'ai voulu mettre en place, essayer de bien structurer tout ça, pour démarrer fort 2022. Je suis serein."

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